Après «Balthazar» et «Piste noire»), Constance Labbé pourrait-elle tourner avec son frère, Guillaume Labbé? elle répond!

Emilie a du cran, elle est déterminée. Ça lui fait beaucoup de points communs avec la capitaine Lacoste de « Balthazar ». Cette similitude ne vous a pas fait hésiter ?

Non, car il y avait quand même suffisamment de différences pour m’offrir une tout autre manière de travailler. Et les partenaires de jeu, la réalisation, l’histoire font que ça a été une expérience totalement autre.

On a le sentiment que vous excellez d’autant dans ce style de personnages, carrés, sportifs, qu’ils vous ressemblent.

(Rires.) Merci. Oui, cela correspond à une partie de ma vraie personnalité. C’est aussi parce qu’on m’a vue dans ce registre qu’on pense à moi. Maintenant, j’espère qu’on me proposera aussi d’autres types d’héroïnes, qui correspondent à un autre aspect de ma personnalité.

Le fait que votre personnage ait des liens familiaux mêlés à l’intrigue apporte un élément fort…

Bien sûr, elle est confrontée à son passé, même pour moi, ça apporte énormément en termes de jeu. Ce n’est pas juste une série qui raconte une enquête policière. On aborde des thèmes qui nous sont très communs, comme les problématiques qu’on a avec nos parents. Elle revient avec sa casquette de gendarme pour se confronter à son père, pour affronter ses démons, en fait.

La montagne est magnifique, c’est comme un personnage. Ça n’a pas été trop difficile de tourner sous la neige ?

Le fait de devoir composer avec le froid, avec le vent, a été dur pour toute l’équipe. L’aspect positif, c’est que cela a resserré les liens. On se serre les coudes, ça crée de l’entraide. La montagne est un personnage, elle a vraiment ses moments à elle. En tournant trois mois à Morzine, c’est ce que j’ai ressenti. Je jouais vraiment avec elle comme j’aurais joué avec un partenaire capricieux, majestueux, auquel il fallait que je m’adapte.

Il y a une scène où vous vous battez d’une manière très violente !

C’est très répété, très travaillé. Il y a plusieurs jours d’entraînement avec des régleurs de cascades. Ils m’ont vraiment appris la chorégraphie de la cascade. C’est très précis.

Vous avez intégré la série « Balthazar » en saison4, elle s’arrête après la saison5, ce n’est pas un peu frustrant ?

Ce qui l’aurait été, c’est de ne faire qu’une seule saison, j’aurais eu un peu l’eau à la bouche. Ça a été une formidable expérience. Mais c’est tellement mieux d’arrêter en beauté plutôt que de faire la saison de trop…

Votre frère, Guillaume Labbé, est aussi acteur, c’est stimulant ?

Super-stimulant ! Et réconfortant, parce qu’on peut se donner des conseils. C’est mon frère mais c’est aussi mon ami. C’est lui qui m’a donné envie d’aller à New York suivre les cours de l’école HB Studio.

Et tourner un jour ensemble ?

J’espère ! Il faudra bien choisir le projet qui nous réunira, mais oui, ça serait super.