Opposition unanime du conseil communal de Berchem-Ste-Agathe au projet de Règlement Régional d’Urbanisme de Pascal Smet


Par voie de communiqué, le bourgmestre de la commune, Christian Lamouline (Les Engagés), en charge de l’Urbanisme, a relevé plusieurs objections démontrant selon lui que le projet est «inadapté et inapplicable» à Berchem-Sainte-Agathe.
«Si l’objectif initial du gouvernement est louable, ce projet de Règlement Régional d’Urbanisme nous pose plusieurs problèmes: constructions en intérieur d’îlot, logements moins qualitatifs, aménagement des voiries trop contraignant et réduction du stationnement. Loin de proposer des règles plus simples, il conduira à une inflation de demandes de dérogations qui rendront plus complexe le travail de nos services. Au vu de formulations très générales de nombreux de ses articles, il ouvrira aussi la porte à des kyrielles de contestations et à de probables recours», a commenté le bourgmestre.
Selon M. Lamouline, plusieurs articles du nouveau projet de règlement reviennent à accepter les constructions en intérieur d’ilot dont il est indispensable de maintenir l’interdiction.
La commune s’oppose à la volonté du projet de diminuer la superficie minimale des logements. Celui-ci est trop radical en termes d’aménagements de voiries. Celles dont la largeur est inférieure à 6,20 m ne pourraient plus être empruntées par la Stib, ce qui aurait pour effet, par exemple, d’empêcher le bus de la ligne 20 d’emprunter une voirie telle que la rue de Grand-Bigard.
Par ailleurs, «la mesure qui veut que chaque voirie, sans exception, devra intégrer un aménagement cycliste complet et pleinement conforme aux dispositions du code de la route (et plus un simple tracé) est une aberration».
Selon Christian Lamouline, l’addition de ces règles va entraîner une diminution importante du stationnement dans l’espace public. Une série de dispositions du nouveau projet de RRU implique que le stationnement des deux côtés de la voirie deviendrait purement et simplement impossible sur la majorité des voiries berchemoises.
«Il faut s’abstenir de transposer coûte que coûte un règlement applicable pour l’hypercentre à une commune comme la nôtre. Les promoteurs immobiliers vont sans doute être contents, pas les habitants des communes vertes avec un habitat à taille humaine», a conclu le bourgmestre.