Melissa Ordway («Les Feux de l’amour»): «Ma grand-mère maternelle ne parle que le français»
Depuis 2013, la jolie blonde joue la fille d’Eric Braeden, alias Victor Newman dans le soap le plus populaire du petit écran. Nous avons eu le plaisir de la rencontrer au 61e Festival de Télévision de Monte-Carlo.

« Les feux de l’amour » fête ses cinquante ans cette année ! Regardiez-vous la série avant d’y jouer ?
J’ai grandi en la regardant avec ma mère, alors je savais tout sur tout avant d’y participer ! (Rires.) J’avais l’impression, avant même de rejoindre le plateau, que je connaissais déjà tout le monde.
Avez-vous conscience que vous ne jouez pas seulement pour le public américain ?
J’y pense systématiquement. D’autant plus qu’Abby parle français, parce que sa mère (Ashley Abbott) est en France, et qu’elle était à Paris quand je suis partie en congé de maternité. Ce qui m’a rendue un peu nerveuse, d’ailleurs, parce que je ne suis pas très douée en français, et je ne veux pas écorcher cette belle langue. Surtout que ma grand-mère maternelle ne parle que le français.
Et vous ne parlez pas français ?
Quand j’écoute ma grand-mère, qui parle surtout le français canadien, je comprends des choses… mais je ne saurais pas tenir une conversation en français, à mon grand regret.
Vous êtes la 8e interprète d’Abby : c’est plus ou moins facile d’assurer la relève d’un autre acteur dans le même rôle ?
Vous ne voulez jamais copier. L’idée, c’est de s’approprier le personnage, tout en restant fidèle à sa personnalité. Réussir à proposer quelque chose de différent, donner une vie et un avenir tout en honorant Abby, ça a été un vrai défi pour moi. Les gens ne sont pas toujours très contents des changements d’acteurs…
Vous souvenez-vous d’une réaction en particulier ?
Nous avions une journée presse pour le quarantième anniversaire de la série, et – je ne l’oublierai jamais – quelqu’un s’est approché de moi pour me dire que j’avais de grands souliers à chausser. C’était assez effrayant ! Mais c’était une bonne chose, ça m’a clairement mise au défi.
A l’image d’Eva Longoria ou de Shemar Moore, qui ont commencé dans « Les feux de l’amour », voyez-vous la série comme un tremplin ?
J’adore jouer Abby, je suis comme dans un rêve ! En plus, j’ai deux petites filles, alors pouvoir faire ce que j’aime tout en pouvant être à la maison tous les soirs, c’est presque inouï dans notre métier. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, et je ne dirai jamais que je ne ferai rien d’autre… mais je suis très heureuse et très reconnaissante de faire partie de cette série.
Qu’avez-vous appris en jouant Abby ?
Je suis dans la série depuis plus de neuf ans maintenant. Quand je pense à la personne que j’étais quand j’ai commencé, je suis complètement différente. J’ai pris conscience que j’étais capable de faire beaucoup plus de choses que ce que je pensais. Au début, je rêvais de pouvoir pleurer sur commande et maintenant, j’y arrive.
Vous pourriez pleurer, là, tout de suite ?
Eh bien, je suis vraiment très heureuse en ce moment, mais si vous m’écrivez quelque chose, je peux probablement être très utile pour annuler des contraventions ! (Rires.)
« Les feux de l’amour », 11h55, la Une
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