Meurtre de Jemappes: à la barre, le médecin légiste explique comment Logan a massacré Casimiro


Le médecin s’est rendu sur la scène de crime, le 9 août 2020. « J’ai procédé à un examen du corps. Il y avait une large plaie à bord net sur le front, et trois plaies au niveau du thorax. Le décès remontait à environ 24 heures ».
Selon lui, le mouvement de va-et-vient du couteau vers le corps de la victime, Casimiro Da Rocha Barbosa, a provoqué les projections de sang sur la partie basse d’un mur. Le légiste estime que les lésions faites au niveau du thorax ont été faites de face. Le coup qui a traversé le torse a pu provoquer une telle projection de sang.
L’autopsie a été réalisée quelques heures plus tard. « Nous avons découvert d’autres lésions après le nettoyage du corps. Outre la lésion à la tête, il y avait une blessure au cou, très superficielle. On a constaté plusieurs lésions sur la partie supérieure du corps, sur le thorax, sur l’épaule droite et sur la face postérieure du bras droit. Il y avait une petite incision au niveau du pouce droit ».
Le sternum a été sectionné sur sept centimètres, depuis le haut jusqu’à la cinquième côte. La lame du couteau a traversé le thorax, sectionnant le péricarde, la membrane qui entoure le cœur. Le poumon gauche a également été transpercé, ainsi que l’estomac et le foie lors des coups portés au niveau de l’abdomen. La face antérieure de la deuxième vertèbre lombaire a été touchée également. Lors d’un coup, la lame est entrée sur une profondeur de 14 centimètres.
Il y avait donc sept plaies sur le corps de la victime. Des lésions ont été relevées sur les bras de la victime. Selon le médecin légiste, il pourrait s’agir de lésions de défense.
Scalpé
Un phénomène hémorragique a provoqué le décès de Casimiro Da Rocha Barbosa. La mort était inéluctable, mais aucune lésion n’a entraîné un décès immédiat. La victime a dû perdre connaissance après la perte d’un litre de sang.
Le médecin était présent lors de la reconstitution. Il constate que certaines déclarations de l’accusé ne correspondent pas tout à fait à l’examen médico-légal. « Plusieurs lésions restent sans explication, comme le scalp au niveau du front, et certains éléments apportés par l’accusé ne sont pas corroborés par l’examen médico-légal », affirme le médecin légiste.
Concernant le scalp, l’accusé a déclaré lundi matin que cela pouvait être la conséquence d’une chute. « C’est impossible, les bords sont bien nets. Ce n’est pas un écrasement contre une surface dure qui peut expliquer cela. C’est une lésion faite par un objet tranchant », répond le légiste.
Sous cocaïne
Enfin, le médecin estime qu’il a fallu user d’une certaine force pour transpercer le thorax. Il n’écarte pas ce coup comme étant celui de l’achèvement. La victime pouvait être couchée sur le sol à ce moment-là.
Il n’a pas pu déterminer une chronologie des coups portés à la victime.
L’examen toxicologique a confirmé que Casimiro était sous l’influence de l’alcool au moment de son décès. L’accusé, quant à lui, avait consommé de la cocaïne.