Un rassemblement de soutien à Julian Assange s’est tenu à Bruxelles pour la 200e fois


Plusieurs chaises orange ont été déployées sur la voie publique pour réaliser un flash mob. Dans un premier temps, les participants ont déposé symboliquement 200 tracts de soutien dans un sac déposé au sol devant elles. Dans un second temps, ils se sont assis sur leur siège avant de monter dessus et de brandir une lettre imprimée sur une feuille en papier. Mises bout à bout, les lettres formaient le message «Free Julian Assange» (Libérez Julian Assange). Un individu a ensuite rejoint les protagonistes avec le mot «Now» (Maintenant).
Julian Assange est détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, en Angleterre. Il y séjourne depuis 2019 après avoir été hébergé durant sept ans par l’ambassade d’Équateur à Londres. Les États-Unis demandent son extradition pour avoir divulgué, via son organisation non gouvernementale WikiLeaks, des milliers de documents américains classifiés sur la guerre en Irak et en Afghanistan. L’Australien avait notamment dévoilé des exactions commises par les soldats américains sur des locaux incarcérés.
Pour marquer le coup lors du 200e regroupement en son honneur à Bruxelles, le responsable des droits humains et du département de la sécurité à la Fédération Internationale des Journalistes, Ernest Sagaga, s’est déplacé lundi sur la place de la Monnaie. «Je demande que la liberté de la presse et de l’information soit garantie dans l’intérêt général du public», a-t-il déclaré aux manifestants. «Un journaliste a pour mission d’exposer ce que les puissants veulent cacher. Ici, ce n’est pas seulement Julian Assange qui est visé. Ce sont tous les journalistes. J’appelle donc les États-Unis à lui redonner sa liberté et à le rendre à sa famille ainsi qu’à ses amis.»
Depuis l’emprisonnement du lanceur d’alerte en 2019, le Comité Free Assange Belgium organise une mobilisation chaque lundi.
Julian Assange a déposé plusieurs recours légaux pour contester la décision de la Grande-Bretagne en avril dernier de le livrer à l’Oncle Sam.