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Daniel Auteuil présente son deuxième album en Belgique: «Je ne peux pas décevoir les gens»

Ce jeudi, Daniel Auteuil sera sur la scène du Centre culturel d’Auderghem où il présentera son 2e album « Si tu as peur, n’aies pas peur (de l’amour) ». Un concert à la fois poétique et introspectif. Interview.

Votre deuxième album ne sort qu’en mars, mais vous le présentez déjà sur scène. Pourquoi ?

C’est l’impatience d’être sur scène qui prime. Les gens savent que je vais leur raconter des histoires. Le public vient se laisser surprendre et à moi de ne pas le décevoir. La première fois, ça s’était déjà passé comme ça. C’était à l’époque du Covid. J’avais écrit des chansons et j’avais répété immédiatement le spectacle parce que pour moi, l’urgence, c’est la rencontre avec le public.

Vous avez déjà chanté dans les années 70 et 80, avant de vous consacrer entièrement à la comédie. Pourquoi ce retour à la chanson ?

J’ai toujours baigné dans la musique. Mes parents et grands-parents étaient des chanteurs. Toute ma famille chantait l’opéra. Je suis né entouré de musique. Elle fait partie de ma vie. Ce qui nouveau pour moi, c’est que je me suis mis à l’écriture de chansons. J’évolue dans ce sens-là. Je ressens ce besoin d’écrire. Ce sont mes mots, ma musique et j’ai envie de les partager.

Dans ce deuxième album, vous vous livrez davantage.

Oui parce que ce sont uniquement mes textes et beaucoup de mes musiques. Je me dévoile plus par rapport au premier album où je reprenais des textes de poètes. Dans ce deuxième opus, je raconte des émotions.

Vous préférez toujours le mot interprète à celui de chanteur. Pourquoi ?

Parce que mes parents étaient chanteurs lyriques et que j’ai toujours considéré ça comme une performance. Moi, je n’ai pas leur voix. Je raconte simplement des histoires.

Comment va se dérouler ce deuxième spectacle ?

Je vais interpréter quelques-unes des chansons du premier album « Déjeuner en l’air ». Mais musicalement, c’est différent, plus structuré. Ce concert est plus dans une mouvance pop rock. Sur scène, il y a deux musiciens supplémentaires. Chaque musicien joue de plusieurs instruments. Il y a un vrai travail musical qui a été dirigé par Gaëtan Roussel. Il a fait les arrangements de l’album et du spectacle. Ce concert sera plus personnel puisque ce sont mes textes, mes musiques. C’est 1 h 20 d’intimité, de musique et de confidences.

Votre deuxième album s’appelle « Si tu as peur, n’aies pas peur (de l’amour) ». De quoi avez-vous peur, vous ?

J’ai peur pour les autres et pour ceux qui m’entourent. Le titre de la chanson en question évoque tout ce qu’on peut s’empêcher de faire dans la vie, tout ce qui peut être bien et qu’on n’ose pas faire parce que la peur nous bloque.

Pour cet album, vous vous êtes entouré une nouvelle fois de Gaëtan Roussel.

Oui, il compte énormément pour moi. C’est lui qui m’a poussé à l’écriture. Il a fait les arrangements de l’album et il supervise le spectacle.

Est-ce que vous avez le trac lorsque vous mentez sur scène ?

Bien sûr, mais je l’aime ce trac parce qu’il est à la hauteur de l’attente du public. Je ne peux pas décevoir les gens qui viennent me voir en toute confiance.

Êtes-vous sensible aux critiques ?

Je me fous absolument de ce qu’on va dire. Je fais ma vie et cette vie de musique me rend très heureux. Tant que j’aurais l’énergie et la force, je serais fier de faire ce que je fais. Les gens en qui j’ai confiance me soutiendront. Si les gens autour de moi me disaient d’arrêter, je le ferais, mais ce n’est pas absolument pas le cas.

Chanter et jouer la comédie procurent-ils des plaisirs différents ?

Dans le chant, il y a quelque chose qui libère l’organisme. Et puis, être porté par la musique, les musiciens et les chanteurs, c’est une sensation unique. La musique voyage à travers votre corps. Elle apporte plus. Mais au final, être sur scène pour une pièce de théâtre ou un concert fait partie de la même émotion. C’est du spectacle. Nous partageons, nous donnons de la joie et nous l’obtenons.

Au cinéma, on vous retrouvera bientôt dans le film de Joachim Lafosse.

Oui, dans « Un silence ». Le tournage fut intense, mais très agréable. J’ai adoré faire ce film et travaillé avec l’équipe. Depuis le film « Le huitième jour » de Jaco van Dormael, je suis très lié à la Belgique. J’y ai habité longtemps avant que je sache que c’était mieux pour les impôts (rires). J’aime beaucoup l’exotisme des Belges et le regard qu’ils portent sur le monde entier. Les Belges ne sont pas méchants et ils sont talentueux.

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