Scandale au Parlement européen: premier feu vert pour lever l’immunité de Marc Tarabella


La commission des Affaires juridiques du Parlement européen a approuvé mardi, à l’unanimité, les rapports recommandant à la séance plénière de lever l’immunité parlementaire des eurodéputés belge Marc Tarabella et italien Andrea Cozzolino, à la demande de la justice belge, a-t-on appris auprès de la rapporteure, Manon Aubry.
Réfutant les allégations de corruption portées contre eux dans l’affaire dite du Qatargate, les deux élus, qui ont été écartés de leur groupe des socialistes et démocrates (S& ; D) mais restent présumés innocents, ne s’opposaient pas à la levée de leur immunité. M. Tarabella avait même renoncé à être entendu par la commission des Affaires juridiques.
La réunion extraordinaire de la commission « JURI » se tenait mardi matin, comme il se doit, à huis clos. Le Parlement européen avance au pas de charge dans ce dossier. Alors qu’une telle procédure prend en général plusieurs mois, les deux rapports de commission ont été votés quelques semaines à peine après l’éclatement du scandale. Ils devraient être soumis au vote de l’ensemble des eurodéputés dès ce jeudi, lors d’une « mini-plénière » programmée de longue date.
« La justice peut maintenant faire son travail », a commenté Mme Aubry, pour qui ce vote à l’unanimité constitue d’autant moins une surprise que les deux élus ne s’y opposaient pas.
« Il faut maintenant que le politique aille aussi vite, et là, je suis davantage inquiète des promesses de réformes institutionnelles pour lutter contre la corruption, qui sont largement enterrées », selon l’élue française de gauche radicale (La Gauche).
À ses yeux, ce sont les témoignages des principaux inculpés du dossier, l’ex-eurodéputé et « repenti » Antonio Panzeri, et l’ex-assistant parlementaire Francesco Giorgi, qui ont emporté la conviction des élus de recommander la levée d’immunité.