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Le centre de formation du handball francophone fermera en juin

A l’heure où le handball est en pleine progression, la Ligue francophone se voit contrainte de fermer son sport-études de Liège pour raisons financières. Dix-huit jeunes et deux entraîneurs vont se retrouver à la rue.

C’est un étonnant paradoxe. Quelques jours à peine après l’historique première participation des Red Wolves, l’équipe nationale masculine de handball, au Mondial qui s’est tenu en Pologne et en Suède – avec une participation au tour principal à la clé –, la Ligue francophone (LFH) a annoncé qu’elle fermera son sport-études de Liège en juin prochain, à l’issue de l’année scolaire. Les parents des 18 jeunes de 14 à 18 ans qui en font partie ont été prévenus dès ce mois de janvier pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions en vue de l’an prochain.

« Entre les performances de notre équipe nationale et cette décision terriblement difficile à prendre, nos émotions ont fait le grand écart ces derniers jours », admet Jonathan Vandeberg, le directeur technique de la LFH, initiateur du projet il y a neuf ans d’ici. « Mais ces dernières années, la part de nos fonds propres dans le fonctionnement du centre fédéral ne cessait d’augmenter ; on en est aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliers d’euros. On espérait que l’Adeps augmente la sienne mais, dans le financement des différents sport-études, elle travaille avec enveloppe fermée non indexée. On a fait une analyse de notre budget et des perspectives sur les prochaines années pour en arriver à la conclusion qu’il fallait arrêter, une décision validée par notre conseil d’administration, pour ne pas mettre la ligue en péril. »

Des rentrées limitées

La LFH, il faut le dire, ne roule pas sur l’or. Elle ne compte que 4.000 membres, ce qui limite ses rentrées en matière de cotisations. Et comme le handball reste peu médiatisé – malgré l’embellie de ce dernier mois –, elle ne peut pas compter sur de nombreux sponsors comme d’autres fédérations.

La fermeture du centre fédéral va forcément pénaliser le développement du handball dans le sud du pays. Selon Jonathan Vandeberg, les jeunes qui y poursuivaient leur écolage vont sans doute passer « de sept à huit entraînements par semaine au Sart-Tilman… à deux dans leur club » et il sera plus difficile de former des talents comme l’international Sébastien Danesi, qui y a fait ses classes. Les deux entraîneurs qui y étaient employés vont également devoir trouver un autre boulot.

Alertée par la situation, Valérie Glatigny (MR), la ministre francophone des Sports, « recevra sous peu la LFH afin d’identifier les causes de cette décision et pour évoquer les pistes qu’elle pourrait explorer afin de pouvoir pérenniser les outils évoqués », précise son cabinet.

Pour autant qu’il ne soit pas déjà trop tard…

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