Meurtre de Casimiro à Jemappes: «En 2 ans, j’ai changé et je regrette ce que j’ai fait», souligne Logan devant la cour d’assises


Me Jean-Benoît Ronveau et Me Ambre Biefnot contestent la thèse d’un vol avec circonstance aggravante de meurtre, présentée par la partie civile et l’accusation.
Le meurtre et les vols ne sont pas contestés par les avocats de la défense. Toutefois, ils estiment que l’accusé n’était pas animé de l’intention de voler quand il s’est rendu chez Casimiro Da Rocha Barbosa, le 9 août 2020 à Jemappes. Selon les avocats, la relation causale entre les deux infractions n’existe pas.
Le 9 août 2020, Logan Hannecart a tué Casimiro Da Rocha Barbosa de sept coups de couteau au thorax et dans le ventre. L’intention d’homicide ne fait aucun doute compte tenu de l’arme employée, des zones vitales visées et de la force utilisée pour transpercer le sternum de la victime. Un coup porté au thorax a traversé plusieurs organes vitaux et la lame s’est arrêtée à la colonne vertébrale.
Après les faits, Logan Hannecart avait été interpellé par la police de Mons, alors qu’il tentait de forcer une grille d’entrée avec la voiture de la victime. Il a été remis en liberté après un passage au commissariat de police, déclarant qu’il était un collègue de Casimiro et que ce dernier lui avait prêté son véhicule, sans lui donner le code d’ouverture de la grille.
Arrêté à Namur 9 jours après
Il a été arrêté à Namur 9 jours plus tard. L’accusé ne conteste pas avoir porté les coups de couteau à la victime. Il prétend cependant que la victime lui a proposé des relations intimes et qu’il s’est défendu face à un homme armé.
La défense soutient que Logan Hannecart est plutôt un voleur opportuniste, qui a profité de la mort de la victime pour voler des objets, de valeur selon l’accusation. Me Ronveau remarque qu’il y avait d’autres objets à voler dans l’appartement.
Crédible
Enfin, la défense considère que la version de l’accusé est aussi crédible que celle présentée par l’accusation et les parties civiles. « Il s’est rendu chez la victime, car il était invité. Il ne voulait pas voler et encore moins voler quelqu’un qu’il connaît ». L’avocate générale réplique : « c’est plutôt sa spécialité ». L’accusé n’a pas hésité à commettre des larcins au préjudice de ses proches.
Le pénaliste ajoute que la bisexualité de la victime « est objectivée par plusieurs éléments : les consultations d’un site gay sur son téléphone, les rumeurs de ses collègues. Motivé par l’ivresse, Casimiro a peut-être voulu aller plus loin ».
L’accusé a déclaré : « en deux ans, j’ai changé et je regrette sincèrement ce que j’ai fait ».
Après les répliques, le jury est parti débattre de la culpabilité de l’accusé. Un verdict est attendu dans la journée.
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