Quatre ans d’emprisonnement pour avoir bouté le feu volontairement à Mont-Saint-Guibert


Le jeune homme était également poursuivi pour des coups volontaires sur sa compagne de l’époque. Après une scène de violence le 10 novembre 2021, le couple s’est séparé. Le prévenu est ensuite revenu début du mois de décembre chez la grand-mère de son ex-compagne, où habitait le couple à l’époque, et a bouté le feu à proximité de la citerne à mazout de l’habitation.
La nuit de l’incendie, l’homme a appelé 19 fois son ex-compagne, avec une pause au moment des faits et un message un peu plus tard où il lui avouait avoir fait une «putain de connerie». Des images enregistrées par la caméra d’un voisin montrent une personne qui arrivant sur place à bord de la voiture du prévenu, puis qui s’en va quelques minutes plus tard en emportant une escabelle. Dans l’intervalle, le feu avait été bouté à une poubelle toute proche de la cuve à mazout de la maison.
Un incendie forcément volontaire
La grand-mère à qui appartient l’habitation était sur place au moment des faits et a été alertée par le bruit. Les pompiers ont dès lors pu limiter les dégâts. Selon l’expert en incendie qui s’est rendu sur place, il est impossible que le sinistre ait démarré de manière involontaire. Lors de son audition, le prévenu avait avoué être allé sur place la nuit de l’incendie pour récupérer une escabelle, mais niait avoir allumé le feu.
Les experts qui ont examiné le prévenu ont estimé que ses abus réguliers de boissons alcoolisées le rendaient incapable de contrôler ses actions et qu’il constituait dès lors un danger social. Le ministère public avait requis une peine de six ans de prison. Le jugement rendu par défaut jeudi se montre donc un peu plus clément.