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Rori sort son premier EP, «Ma saison en enfer»: «J’ai toujours manqué de confiance en moi»

Après le succès de sa chanson « Docteur », Rori publie son premier EP, « Ma saison en enfer », ce vendredi. Confidences d’une jeune artiste prometteuse.

Rori, d’où vient votre passion pour la musique ?

J’ai toujours baigné dans la musique, notamment grâce à mes parents qui adorent écouter des artistes comme Michael Jackson, Daft Punk ou les Beatles. J’ai ensuite commencé à jouer de la guitare et à chanter, mais je n’envisageais même pas d’en faire mon métier. Dans ma tête, il était impossible de vivre de la musique. Comme je suis quelqu’un de très angoissé et que je n’étais pas très douée à l’école, je me suis instinctivement dirigée vers la musique. C’est la seule chose qui me plaisait vraiment. Vous savez, j’ai toujours manqué de confiance en moi. J’ai alors créé le personnage de Rori. Il me fait beaucoup de bien et m’aide à balayer mes peurs.

On vous considère comme l’étoile montante de la pop belge. Ça vous fait quoi ?

J’essaie de ne pas trop y penser. Mon objectif est de faire de la bonne musique. Je suis d’ailleurs très reconnaissante de voir que mes chansons plaisent aux gens. Le fait que « Docteur » soit grandement diffusé sur les ondes m’a aidé à prendre conscience que ma musique n’était pas si nulle que ça. J’ai créé cette chanson lors d’une session studio en Hollande. J’ai toujours chanté en anglais, et c’est la première fois que j’ai assumé ma voix en français. Avant, j’avais peur que mes textes ne soient pas assez imagés ou poétiques. Des artistes comme Stromae ou Angèle m’ont fait comprendre qu’il faut surtout dire les choses à sa manière, sans aucun calcul.

Comment définiriez-vous votre mini-album ?

Je le considère comme un livre ouvert. J’y évoque mes doutes, mon manque de confiance, mon côté solitaire... La musique m’a toujours servi de thérapie. Je comprends tous les jours un peu plus la femme que je suis. Et puis, j’adore être sur scène et échanger avec les gens. Je ressens comme un sentiment de liberté absolue quand je chante en live. J’ai hâte de me produire avec mon groupe dans plusieurs festivals cet été, dont les Francofolies de Spa.

Avant de vous lancer en solo, vous formiez le duo Beffroi avec Valentin, décédé d’une maladie, en 2017. Quel souvenir gardez-vous de cette période ?

Il était mon pilier. Grâce à lui, j’ai compris qu’il était possible de créer des morceaux, d’en être fier et de vouloir les partager avec le plus grand nombre. J’ai eu du mal à surmonter cette épreuve, même si ça fait partie de la vie de voir des gens mourir. Son décès m’a fait comprendre que la vie est bien trop courte et qu’il faut en profiter pleinement.

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