En ce momentConflit social chez DelhaizeA la rédac Accueil Régions Bruxelles Faits divers à Bruxelles

Arthur dénonce l’agression «homophobe et autistophobe» dont il a été victime à Saint-Gilles: «Sans doute parce que je portais un sac rose licorne et un bonnet rose»

Arthur, qui est autiste et atteint d’un cancer, livre son ressenti de l’agression qu’il a subie en prenant le métro…
Photos

Arthur – @arthurforest sur Twitter – dénonce l’agression « homophobe et autistophobe » dont il a été victime mardi après-midi dernier dans la station de métro du Parvis de Saint-Gilles et à la suite de laquelle il souffre notamment d’une triple fracture au visage. Le jeune homme de 28 ans, qui est autiste et atteint d’un cancer, précise que ses trois agresseurs (dont une fille) étaient âgés de 13 à 14 ans tout au plus. Il a d’ores et déjà porté plainte et une enquête est en cours, confirme la porte-parole de la police de Bruxelles Midi, Sarah Frederickx.

« Un sac et un bonnet roses »

« J’ai été agressé après avoir été traité de « pédé » sans doute parce que je portais un sac rose licorne et un bonnet rose qui a disparu », contextualise dans un « thread » sur Twitter Arthur qui dit ne pas s’être laissé faire et s’être défendu. « C’était une agression homophobe, mais aussi autistophobe. Les autistes sont souvent dénigrés et critiqués pour avoir des comportements ou des styles vestimentaires considérés comme « enfantins », légitimant culturellement qu’on les prenne de haut comme si ils / elles étaient toujours ados. Les enfants ne sont pas à prendre de haut, c’est des humains comme les adultes », poursuit-il.

« Des ennemis hostiles »

Et Arthur d’expliciter son ressenti : « Moi, je n’ai pas vu des jeunes, j’ai juste vu des ennemis hostiles. C’est déjà arrivé plusieurs fois que des « jeunes » m’insultent dans la rue, comme si on se connaissait, comme si on était du même âge et qu’on pouvait me tutoyer ou me rabaisser. Aucune de ces raisons ne justifie une agression et un manque de respect, pas même l’âge, mais ça joue, et ça a joué. J’ai le droit de porter ce que je veux, de me comporter comme je veux. Quand bien même je me promènerais avec une plume dans le cul, une perruque et un sac Polly Pocket, j’aurais encore le droit de circuler dans tout le pays sans que jamais quelqu’un y trouve à redire ».

« Le problème vient des agresseurs, des haineux, des gens qui ont si peur de leur fragile masculinité d’ado prépubère qu’ils / elles se trouvent légitimes de harceler ou d’agresser des gens dans la rue. J’ai aucune honte. C’est la première fois que je ne me laisse pas faire. J’avais le droit de me défendre. Le problème vient de vous. C’est à vous d’arrêter d’avoir la haine, d’arrêter d’avoir peur, d’arrêter d’être idiots. Le problème vient des masculinistes qui craignent pour leurs couilles. vous êtes même pas des « vrais hommes », vous êtes juste des sous-merdes et vous pouvez vous en prendre qu’à vous-mêmes », conclut Arthur.

Donnez votre avis sur le nouveau format de votre journal papier Sudinfo A ne pas rater

Aussi en Bruxelles Faits divers

Voir plus d'articles