Crise énergétique: «Logique que les mesures de soutien soient réduites si la crise s’éloigne», déclare Alexander De Croo


« Si la crise s’éloigne, il est logique qu’en tant que gouvernement, vous commenciez à réduire les mesures de soutien », a-t-il déclaré dimanche sur le plateau de VTM News
Le conseil des ministres restreint (kern) se penchera à nouveau demain/lundi sur la réforme des accises, un dossier qui serait lié à l’éventuelle extension du tarif social. Ce dernier a été élargi afin qu’un million de familles puissent en bénéficier, mais tous les partis gouvernementaux ne souhaitent pas prolonger cette mesure.
S’il ne veut pas se prononcer sur les discussions du kern, Alexander De Croo a souligné ce dimanche qu’il est logique que le gouvernement supprime progressivement les mesures de soutien lorsque les prix et les factures baissent à nouveau. « En tant que gouvernement, vous devez dire à un certain moment : nous avons soutenu, nous avons soutenu très généreusement, mais si les prix baissent, vous devez aussi revenir en arrière et vous concentrer sur les personnes qui, sans ces aides, ne pourraient vraiment pas joindre les deux bouts », a-t-il expliqué.
« Sur la base de ce que nous voyons, nous devons nous préparer à une normalisation, avec un tarif social élargi qui sera réduit et un passage à un système d’accises », a ajouté le Premier ministre.
Ce dernier a par ailleurs critiqué le président du PS, Paul Magnette, qui a récemment évoqué la possibilité qu’il devienne Premier ministre après les prochaines élections. « Nous sommes à un peu moins de 500 jours des élections. Apparemment, M. Magnette travaille là-dessus. Si j’étais lui, je travaillerais sur le gigantesque écart – qui ne cesse de se creuser – entre le nombre de travailleurs en Flandre et le nombre de chômeurs en Wallonie. Le PS a tous les leviers en main pour y remédier », a pointé Alexander De Croo.
« Peut-être que chacun devrait faire son travail. Peut-être devrions-nous faire ce que l’on attend d’un politique », a-t-il poursuivi. Et pour Paul Magnette, « il s’agit de faire en sorte que la Wallonie se remette sur les rails. En tant que président du plus grand parti de Wallonie, il peut y faire son travail », a conclu le Premier ministre.