Procès des attentats à Bruxelles: l’audience de lundi sera entièrement consacrée à Osama Krayem


L’entièreté de la journée sera consacrée au Suédois qui a renoncé à prendre le métro pour y déclencher une bombe. Jeudi, l’audience avait été totalement consacrée à l’accusé Bilal El Makhoukhi. Par manque de temps, le chapitre Ibrahim Farisi a dû être repoussé à cette semaine, il sera abordé mercredi.
Né le 16 août 1992 dans une famille suédoise d’origine palestinienne, Osama Krayem a une grande sœur et un petit frère. Une partie de la famille de son père vit en Syrie. L’ensemble de la famille est musulmane pratiquante, et parle arabe et suédois. Osama a, lui, aussi appris l’anglais et comprend quelque peu le français.
Décrit comme très sportif et sociable, son parcours scolaire se passe sans encombre. Après ses études secondaires, il suit une formation en construction. À partir de 2012, il travaille à la ville de Malmö.
C’est en 2013 qu’il commence à se radicaliser, en consommant du contenu djihadiste sur internet. Il part en Syrie à la mi-août 2014. Il y fait d’abord un travail plus humanitaire, avant de se décider à aller combattre.
Il entretient des contacts réguliers avec sa famille restée en Suède, à qui il rapporte ses actes et participations aux vidéos du groupe terroriste.
Il revient en Europe en septembre 2015 en compagnie notamment de Sofien Ayari, également accusé dans le cadre des attentats de 2016 à Bruxelles. Ils sont récupérés en Allemagne par Salah Abdeslam. Selon l’enquête, Osama Krayem passe par toutes les planques de la cellule et participe à la fabrication des bombes, ce qu’il nie. Le 22 mars, il renonce à se faire exploser dans le métro et se débarrasse de la bombe qu’il porte dans un sac à dos dans l’appartement de l’avenue des Casernes, à Etterbeek.
Il est arrêté le 8 avril 2016 en compagnie de l’accusé Hervé Bayingana Muhirwa, chez qui il avait trouvé refuge après le 22 mars.
Au total, 10 hommes, dont un fait défaut, sont jugés devant la cour d’assises de Bruxelles pour les attaques perpétrées à l’aéroport de Zaventem et dans le métro bruxellois. Ces attentats ont fait 32 morts et des centaines de blessés.