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Jade Leboeuf, la fille de Frank, devenue influenceuse et femme d’affaires: «Je ne m’identifie pas aux influenceurs qui pourraient être trashs»

Jade Leboeuf, mannequin et créatrice de contenu aux 151.000 abonnés, est désormais cheffe d’entreprise. Elle se livre sur son parcours, ses coups de gueules, ses projets en exclusivité pour Sudinfo La Meuse Luxembourg. Rencontre.

Dans la famille Leboeuf, on connaissait le papa Frank. L’ancien joueur de l’Olympique de Marseille et de Chelsea est entré dans la légende du sport français en remportant l’Euro 2000 et la Coupe du monde 1998. Depuis 2018, on commence également à connaître la fille, Jade. La Luxembourgeoise d’adoption se livre.

Lorsqu’on évoque ton nom, on ne peut pas s’empêcher de penser à Frank Leboeuf, ton papa. Est-ce difficile de se faire connaître quand on a un père aussi célèbre ?

Oui totalement ! Aujourd’hui, je me rends compte qu’il y a des personnes qui font seulement le lien de parenté entre moi et mon papa « Frank Leboeuf ».

Ton enfance et ton adolescence ont été mouvementés suite à la carrière de footballeur de ton papa. Cela t’a obligée à beaucoup déménager et à beaucoup t’adapter. Que retiens-tu de ces expériences de vie ?

J’ai vécu des expériences enrichissantes dans tous les sens du terme. Ça m’a permis de grandir, de voir le monde différemment et de connaître différentes cultures.

Ta carrière débute à Los Angeles en tant que mannequin. C’est ce que tu as toujours voulu faire ou ce métier est entré par hasard dans ta vie ?

Jade Leboeuf a débuté sa carrière à Los Angeles en tant que mannequin.
Jade Leboeuf a débuté sa carrière à Los Angeles en tant que mannequin. - Instagram

Ce fut un hasard ! A l’époque, je faisais garder ma chienne auprès d’un ami de ma mère. Cet ami en question avait une cousine qui était agent de mannequins. C’est en allant récupérer ma chienne après les vacances, que je l’ai rencontrée. Suite à cette rencontre, elle m’a invitée à signer avec l’agence pour laquelle elle travaillait.

Tu as choisi une vie professionnelle extrêmement difficile. Quelles ont été tes principales difficultés ?

Ça n’a pas été facile tous les jours. Je faisais beaucoup de castings et je me faisais recaler. Au point que ma propre estime en a pris un coup. Après réflexion, j’ai compris que ce n’était pas moi le problème. C’est juste que je ne correspondais pas aux désidératas du client pour leur projet. Cette expérience m’a permis de me forger une carapace et de me sentir plus en confiance dans la vie que je mène aujourd’hui.

Passionnée par la mode, tu n’hésites pas à publier de très beaux clichés de tes tenues. Quelle place occupe la mode dans ta vie ?

Je m’y intéresse énormément. La mode m’a permis de faire ce que je fais aujourd’hui à savoir le métier de créatrice de contenu. Celle-ci me permet de me sentir en adéquation avec la personne que je suis.

Aujourd’hui et compte tenu du nombre de tes abonnés sur Instagram, tu fais partie de ce monde d’influenceurs. Te considères-tu comme influenceuse ?

Je déteste le mot Influenceur. Je préfère le terme « créatrice de contenu ». Je trouve le terme influenceuse très péjoratif car mon but n’est pas d’influencer mais de proposer, de faire découvrir et de partager mes expériences. J’estime aussi que ma communauté n’est pas bêtement influençable. Je ne m’identifie pas aux influenceuses qui pourraient être trashs, celles de la télé-réalité ou autres qui vendent tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux pour un peu d’argent.

Est-ce qu’on peut en vivre facilement ?

Oui et non. Tout peut aller très vite par un coup de chance mais une fois qu’on y est, il faut en assumer les conséquences! Le rythme est différent lorsque c’est toi qui gère ton entreprise. C’est un travail qui n’a ni horaires ni de jour de travail. C’est du 24h/24.

En moyenne, à partir de 100.000 abonnés, combien gagne un influenceur ?

Tout dépend du taux d’engagements que du nombre d’abonnés. Ça varie selon les budgets entre 800 euros à 10.000 euros pour une collaboration. Tout dépend si c’est une story, photos, réels. Les tarifs ne sont pas constants. Pour ma part, j’ai deux agences : une à Luxembourg et l’autre sur Paris qui gèrent mes contrats.

Elle a traversé des moments difficiles durant sa grossesse.
Elle a traversé des moments difficiles durant sa grossesse. - Instagram

Selon toi, comment se positionne le marché au Luxembourg par rapport au digital ?

C’est un marché qui commence à s’installer. Qui a des débuts prometteurs. Je pense qu’il y a beaucoup à apprendre et c’est pour ça qu’il y a de plus en plus d’agences qui se développent pour accompagner les enseignes qui souhaitent se lancer dans de la promotion digitale.

Quelle communication entretiens-tu avec tes internautes ?

Je m’efforce de répondre à un maximum de messages. C’est très important pour moi d’être présente pour ma communauté car sans eux je ne ferais pas ce que je fais aujourd’hui.

Quels conseils peux-tu donner aux personnes qui font face au harcèlement sur les réseaux ?

Si ça m’arrivait et que ce n’est pas mon métier, je me déconnecterais. Au risque que cela ait un impact sur ma vie. Au final quand on y réfléchit, les harceleurs sont des personnes qui se cachent derrière leur écran car ils n’ont pas le courage de dire ce qu’ils pensent. A ceux qui harcèlent… allez vous acheter une vie !

Je ressens en toi une femme à la fois sensible, humble ayant la tête sur les épaules et qui sait ce qu’elle veut ! Ce qui peut parfois attirer de la jalousie. Comment le vis -tu ?

J’arrive à percevoir la jalousie assez tôt et je m’en protège depuis l’enfance. J’ai été très déçue en étant plus jeune. Je mets de la distance. J’ai même de la peine pour ces personnes-là car elles vivent un mal-être profond.

Mariée depuis 2016, avec Stéphane Rodrigues, vous êtes les heureux parents d’un petit garçon Elon. Vous êtes complices également dans la vie professionnelle. Raconte-nous tout !

On a notre société de production en ce qui concerne le digital. On a lancé également en automne 2021 notre foodtruck qui propose des pizzas napolitaines avec nos associés qui s’investissent aussi dans notre tout nouveau restaurant « EMILONA », situé dans le centre de Luxembourg et ouvert depuis décembre dernier.

Pourquoi avoir choisi de vous s’installer au Grand-Duché ?

Mon mari est né et a grandi au Luxembourg. Nous avons voulu nous rapprocher de sa famille lorsque je suis tombée enceinte, vers 2019. C’était la solution idéale pour cette période, le fait d’être plus proche de la famille et aussi d’avoir une vie plus calme qu’à Paris sans compter les opportunités d’entreprenariat au Luxembourg.

En tant que maman, tu as traversé des moments compliqués pendant la grossesse et l’après accouchement, moments durant lesquels tu as vu ton corps se transformer. Comment as-tu vécu ces étapes ?

Il y a eu beaucoup de hauts et de bas entre les soucis hormonaux pendant la grossesse et la période postpartum. Je me sentais forte d’avoir créé un être humain mais je ne me reconnaissais plus et j’avais l’impression d’avoir perdu toute identité.

D’ailleurs, tu n’hésites pas à partager tes complexes post-grossesse, sujet encore tabou sur les réseaux sociaux. Par conséquent, tu as subi une augmentation mammaire. Était-ce une étape importante pour toi ?

J’ai vu l’impact positif que cela faisait d’en parler sur mes réseaux sociaux. C’est important de s’accepter et d’accepter son corps mais parfois on n’y arrive pas. Il y a pas de mal à avoir recours à la chirurgie esthétique si c’est un complexe qui nous poursuit depuis un long moment.

Si tu rencontrais la petit fille que tu étais à 10 ans, que lui dirais-tu aujourd’hui ?

Assume -toi ! Fais-toi confiance ! Et tape du poing sur la table !

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