Luc Hennart démêle le vrai du faux de la série «1985»: «Le procès fait à la gendarmerie est insupportable»

Luc Hennart est bien placé pour parler de cette affaire. En 1988, il est le juge d’instruction en charge du dossier relatif à la mort de Juan Mendez, dans lequel ont été impliqués les ex-gendarmes Madani Bouhouche et Robert Beijer. Cette affaire a été considérée avoir un lien avec les Tueries du Brabant. Il a aussi instruit le dossier relatif aux faits commis à l’égard du major Vernaillen. Il a investigué aussi la piste autour du Groupe G et le dossier du convoyeur de la Sabena qui a été assassiné, relaté dans « 1985 ».

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Que pense-t-il de l’image donnée de la gendarmerie ? «  Le procès que cette série fait à la gendarmerie est quelque part insupportable. Il y avait énormément de gens corrects. Dans la série, ce n’est pas l’impression que cela donne. La gendarmerie a mis en œuvre des moyens considérables dans le cadre de ces enquêtes, une centaine d’hommes, elle a créé des cellules spéciales pour des investigations. La façon dont elle est dépeinte est à la limite du scandaleux.  »

Et de poursuivre : « Il est vrai qu’il y a eu, au sein de l’institution, une opposition de deux camps : ceux pour qui la fin justifiait les moyens, et qui donc prenaient parfois des libertés avec les règles pour coincer les responsables, avec un certain aval des parquets, et le clan des ‘légalistes’. Mais je l’affirme haut et clair : cette institution n’était pas pourrie, elle a eu la volonté de trouver les auteurs des tueries et de faire le ménage en son sein. Elle-même a mis à jour le Groupe G au travers de gendarmes qui ont été approchés par ces membres. »

Retrouvez le décryptage complet de Luc Hennart dans le Ciné-Télé-Revue qui sort ce jeudi 9 février. L’ancien juge évoque les personnages réels mais aussi la thèse de la série sur les Tueurs du Brabant…