Scandale au Parlement européen: feu vert des chefs des groupes parlementaires européens à des règles de lobbying strictes


Afin de restaurer la confiance dans le Parlement européen, la présidente a proposé plusieurs mesures pour renforcer la transparence et empêcher davantage les tentatives d’influence sur les eurodéputés. Celles-ci ont été approuvées par la conférence des présidents.
Cette volonté de réforme répond aux révélations dans la presse d’une vaste enquête sur des faits présumés de corruption d’eurodéputés par des États tiers (le Qatar et le Maroc sont cités). Quatre personnes sont en détention préventive dans cette affaire, dont l’ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili. L’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella a aussi perdu son immunité parlementaire dans le cadre de cette enquête.
« J’ai promis une action rapide et décisive en réponse à la perte de confiance. Ces réformes sur lesquelles nous nous sommes entendus aujourd’hui sont un nouveau départ pour renforcer l’intégrité, l’indépendance et la responsabilité au sein du Parlement européen », a déclaré la présidente Metsola dans la soirée.
« Ces réformes sont les premières étapes pour reconstruire la confiance dans le processus décisionnel européen, et j’espère qu’elles démontreront que la politique est une force en faveur du bien », poursuit la déclaration.
Il est question de règles plus strictes pour les anciens élus européens qui souhaitent faire du lobby auprès du Parlement européen, notamment avec une période de « refroidissement » après avoir perdu leur mandat.
Les ex-eurodéputés et leur staff perdront aussi leurs cartes d’accès permanentes aux bâtiments, et ne pourront bénéficier que de badges journaliers. Les anciens élus devront présenter des déclarations d’intérêts financiers plus détaillées, reprenant notamment leurs emplois et activités parallèles.
Les « groupes d’amitié » avec des pays tiers seront interdits quand des interlocuteurs parlementaires officiels sont déjà nommés.
Aussi, tous les évènements organisés au sein du Parlement européen avec des représentants d’intérêts devront bien figurer dans le registre de la transparence.
Les travaux pour mettre en place ces réformes doivent être entamés dans l’immédiat de sorte qu’elles puissent être appliquées au plus tôt, assure encore la présidente dans la déclaration.
D’autres mesures à long terme pour mieux lutter contre la corruption en son sein sont aussi envisagées par le Parlement européen, dans ce processus entamé par la conférence des présidents au mois de janvier.
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