Séismes en Turquie et en Syrie: l’ONU vivement critiquée pour sa gestion de l’aide humanitaire insuffisante en Syrie


L’aide n’arriverait qu’au compte-goutte, déplorent les Casques blancs et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les Casques blancs, les secouristes des zones rebelles en Syrie, ont sévèrement critiqué les Nations unies, affirmant qu’aucune aide humanitaire appropriée n’était arrivée dans le nord-ouest du pays détruit par le tremblement de terre. Ils accusent également l’ONU d’agir au nom du président syrien Bachar-al-Assad.
«Les Nations unies sont du côté du gouvernement, pas du côté du peuple», selon le dirigeant des Casques blancs, Raed al-Saleh, qui a lancé un appel aux gouvernements à organiser une aide directe en dehors de celle de l’ONU. L’organisation internationale «devrait s’excuser auprès de la population», a-t-il ajouté par liaison vidéo depuis la région d’Idleb, au nord de la Syrie, devant des journalistes à Genève.
«Aujourd’hui, le tremblement de terre attire de nouveau l’attention mais le monde a oublié la Syrie», a déploré le chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire à l’OMS, Michael Ryan, lors d’une conférence de presse à Dubaï. «Si l’aide humanitaire afflue en Turquie, son arrivée en Syrie est bien plus difficile, notamment dans les zones contrôlées par les rebelles dans le nord-ouest du pays.»
Le gouvernement syrien a annoncé, vendredi, accepter que l’aide internationale destinée aux zones rebelles soit acheminée à partir des régions qu’il contrôle.
Une première cargaison d’aide est arrivée jeudi, mais les tentes et le matériel pour évacuer les décombres «font toujours défaut», a indiqué le responsable de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahman.
Un deuxième convoi est arrivé vendredi dans le Nord de la Syrie, région sous contrôle des rebelles, a indiqué à l’AFP un responsable du poste frontière de Bab al-Hawa.
Un militant d’Idleb qui se trouvait au poste frontière a confirmé à l’agence de presse allemande DPA que les camions transportaient principalement des couvertures et des tapis. «Nous avons besoin de tentes. Si nous avons des couvertures et des tapis mais pas de tentes, où les gens vont-ils dormir ?», s’est-il interrogé.
Le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Volker Türk, a demandé vendredi «un cessez-le-feu immédiat» en Syrie pour faciliter l’aide aux victimes des séismes qui ont dévasté une partie du pays, en particulier aux zones sous contrôle des rebelles dans le nord-ouest de la Syrie. Depuis 2011, ce pays est déchiré par une guerre civile.
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