Les chiffres de l’immobilier à Bruxelles augmentent en 2022: «Les prix ont atteint un niveau jamais connu»


L’activité immobilière a baissé en 2022, surtout sur le second semestre. Les prix ont augmenté, mais il faut tenir compte de l’inflation, estimée à 10 %. En enlevant cette inflation, La Fédération du Notariat (Fednot) constate une baisse de la valeur réelle de l’immobilier à Bruxelles. L’activité immobilière a baissé d’1,5 % à Bruxelles par rapport à 2021. Cette diminution est moins forte que dans les autres régions.
« Le marché bruxellois est spécifique. Les maisons représentent à peine 35 % du marché », explique Fednot. L’âge moyen des acheteurs bruxellois est de 40 ans. 82,6 % des acheteurs ont moins de 50 ans.
Concernant les maisons bruxelloises, le prix médian a baissé de 3,5 % l’an dernier, en prenant en compte l’inflation. « Les prix ont quand même solidement augmenté depuis 2018, même en tenant compte de l’inflation », souligne Fednot, qui sépare la région bruxelloise en trois zones distinctes. Le prix médian le plus bas se trouve dans la zone ouest/nord-ouest et Evere, avec une moyenne de 430.000 euros. Dans le centre de Bruxelles, comprenant les communes de Forest, Saint-Gilles, Saint-Josse, Schaerbeek, ainsi que Berchem et Ganshoren, le prix médian varie entre 410.000 et 569.000 euros.
Entre 326.250 et 725.000 euros
Enfin, le sud/sud-est de la région est la zone la plus chère. On y retrouve les communes d’Etterbeek, Ixelles, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Pierre et Woluwe-Saint-Lambert. Trois de ces communes se classent dans le top cinq national des communes les plus chères. Woluwe-Saint-Pierre est la plus chère du royaume. Ixelles est quatrième, juste devant Uccle. « Les prix ont atteint un niveau jamais connu, l’effet covid est bien réel et visible », constate Fednot.
En région bruxelloise, le prix médian varie entre 326.250 euros pour Koekelberg et 725.000 euros à Woluwe-Saint-Pierre. La commune atteint pour la première fois cette barre des 700.000 euros. Quelques communes sont en baisse, comme Ixelles qui connaît la diminution la plus forte, avec un recul de 8,5 %, « il faut nuancer avec la forte hausse de 2021 », indique Fednot. Les plus fortes augmentations se trouvent à Forest (+17 %), Ganshoren (+15 %), Saint-Gilles et Berchem (+13 %).
Des appartements coûteux
Comme pour les maisons, le prix médian d’un appartement à Bruxelles augmente, mais plus légèrement que l’augmentation nationale (4,2 % contre 4,9 %). Le prix médian est de 250.000 euros. Depuis 2018, Bruxelles connaît une forte augmentation, de 23,5 %.
Les appartements les moins chers de la région se situent dans l’ouest et le nord-ouest, ainsi qu’à Saint-Josse. Le prix médian d’un appartement est sous les 200.000 euros à Anderlecht et Ganshoren. Le long de la ligne ferroviaire nord/sud, le prix médian est supérieur à 260.000. Le sud/sud-est de Bruxelles est la zone la plus chère. Le prix médian d’un appartement y dépasse les 300.000 euros, excepté à Watermael-Boitsfort (290.000 euros).
Les prix sont en baisse à Anderlecht (187.000) et à Saint-Gilles (270.000), alors qu’Auderghem connaît la plus forte hausse, de 278.000 à 329.000 euros. Woluwe-Saint-Pierre est la huitième commune la plus chère du pays (360.000 euros).
Fednot livre ses perspectives pour l’année 2023. « Nous pensons que l’activité immobilière devrait se maintenir à son niveau actuel. On assiste à une probable stabilisation du taux d’intérêt. L’inflation devrait être réduite de moitié par rapport à 2022. Les prix devraient eux aussi se stabiliser. Les prévisions indiquent que le pouvoir d’achat pourrait renouer avec une tendance positive », concluent les notaires.
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