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Le suicide, première cause de décès chez les 15-44 ans

Coïncidence très malheureuse, la ministre wallonne de la Santé était justement interrogée ce mardi, en commission du parlement wallons, sur les actions entreprises en matière de prévention du suicide. C’est que cette question est devenue de plus en plus prégnante depuis la pandémie de Covid, notamment auprès des plus jeunes. Le suicide est la première cause de décès des 15-44 ans en Wallonie, avant les cancers et les accidents de la route, comme l’ont relevé quelques députés. Et le nombre d’appels a explosé.

Déjà à 12 ans

Un phénomène que nous confirme Déborah Deseck, chargée de communication au Centre de prévention du suicide. « Nous recevons des appels de jeunes à partir de 12 ans. C’est un public qui n’était pas présent avant la crise sanitaire. Fin 2020 et en 2021, ça a très fortement augmenté. Quand on est en souffrance, il faut pouvoir s’exprimer. Mais les jeunes ont été placés dans un tel contexte, par rapport à l’avenir, à la solitude, à des adultes plongés dans les mêmes conditions, que parler autour d’eux et de leur famille était impossible. Ils avaient l’impression d’être un poids. Je ne parle pas parce que je dérange ma famille. C’est une souffrance insupportable. »

Il y a évidemment le risque de passage à l’acte, mais pas seulement. « Les pensées suicidaires peuvent aussi déboucher sur des comportements à risque », poursuit Mme Deseck. « Drogue, alcool, troubles alimentaires, scarifications ou encore utilisation obsessionnelle des réseaux sociaux. »

Cherche bénévoles

Les appels et consultations ne cessent d’augmenter. « Notre travail, c’est de l’écoute et du soutien », dit encore Déborah Deseck. « Montrer qu’il y a encore un avenir. » L’augmentation du nombre d’appels est telle qu’il manque des bénévoles pour répondre au téléphone (après une formation). Le Centre lance donc un appel en ce sens.

De son côté, la ministre wallonne de la Santé met en avant le travail de l’ASBL Un Pass dans l’impasse. Laquelle a vu le nombre des appels reçus gonfler de 40% entre 2020 et 2022. Mme Morreale rappelle aussi le dispositif « sentinelles » que nous avons évoqué dans ces pages. «  L’ASBL appelle toute la population à agir en devenant une sentinelle en prévention du suicide avec une attention particulière pour les indépendants », dit-elle. Un Pass dans l’impasse propose ensuite aux personnes à risque une prise en charge gratuite pour huit séances de psychothérapie.

Centre de prévention du suicide: 0800/32.123 Site web de Un Pass dans l’impasse : un-pass.be

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