Sébastien Gotiaux, de Momignies, condamné à 18 années de prison pour meurtre, tentative de meurtre et rébellion


Le jury de la cour d’assises de Mons a rendu son verdict ce jeudi après-midi : Sébastien Gotiaux écope d’une peine de prison de 18 ans. Des circonstances atténuantes ont été retenues. A l’annonce de la peine, Sébastien Gotiaux est resté impassible.
Depuis lundi, la cour d’assises de Mons s’est penchée sur le procès du Momignien âgé aujourd’hui de 39 ans. On lui a reproché d’avoir tué Maxime Roget, un Français de 32 ans, d’avoir tenté de tuer les quatre policiers de la zone Botha intervenus sur les lieux, une rébellion à leur égard ainsi qu’une infraction sur la législation sur les armes.
Les faits remontent à la nuit du 3 au 4 mai 2020, à la rue Pilarde à Beauwelz (Momignies). Ce jour-là, les deux amis passent l’après-midi chez un ami à Anor pour un barbecue. Ils se coupent les cheveux mutuellement. Rappelons que nous sommes au début de la crise sanitaire et que les rassemblements sont interdits. Sébastien repart du barbecue, Maxime le rejoint chez lui. Les deux amis boivent, se filment, ils trinquent ensemble à leur nouvelle coupe de cheveux. C’est la dernière image de Maxime Roget vivant. Et puis plus rien… Sébastien Gotiaux ne se souvient de rien. Il sera réveillé à 6h du matin par les unités spéciales intervenues sur place. Il découvrira le corps inanimé de Maxime Roget, à même le sol sur la rue.
Les témoignages des voisins
Il faudra compter sur les témoignages des voisins, qui ont assisté à des scènes d’extrême violence pour savoir ce qu’il s’est passé, ce qui a arraché Maxime Roget à la vie.
Ces derniers racontent qu’une dispute a éclaté sur la rue entre les deux amis qui semblent éméchés. Sébastien veut faire partir son ami, « dégage, ici c’est chez moi, c’est ma famille ». Armé, il porte un coup de canon au visage de Maxime qui crie « qu’est-ce que tu m’as fait, je pisse le sang, je me suis pissé dessus ». Le Français de 32 ans chute, Sébastien rentre dans son habitation, il en ressort. Il assène une quinzaine de coups de crosse dans le visage de Maxime, les voisins évoqueront le terrible craquement de la boîte crânienne. A nouveau, le Momignien rentre chez lui, ressort et se place au-dessus de Maxime et lui tire une balle, à bout portant dans le cou. Il y aura une seconde scène d’une quinzaine de coups de crosse dans le visage.
Les policiers de la zone Botha sont appelés sur place peu avant 1h du matin. Ils progresseront depuis le début de la rue jusqu’à l’habitation, où ils se serviront d’une haie comme couverture visuelle, pas balistique. Ils entendent les derniers râles de Maxime Roget, qui mourra devant leurs yeux à quelques dizaines de centimètres. Derrière les feuillus, ils entendent un homme respirer fort, comme énervé. Un cri s’élève : « bande de bâtards ».
L’inspecteur principal Sobry bondit et crie « police ». Il essuie un tir, qui ne le touchera pas et arrivera dans un piquet en béton. Le policier riposte par cinq tirs, l’un d’entre eux touche Sébastien Gotiaux qui rentre chez lui. Les voisins le voient recharger l’arme, il ne ressortira pas. Les lieux sont « gelés » par la police et les renforts arrivent. Les unités spéciales délogeront Sébastien Gotiaux en l’appelant vers 6h du matin, pour lui annoncer qu’un corps gît devant chez lui. Le Momignien sort, s’approche du corps de son ami, et lui dit « et gros, réveille-toi ».
Maxime ne se réveillera pas, il est mort sous les coups de Sébastien. Le tireur est neutralisé, arrêté et privé de liberté. Blessé, il est emmené à l’hôpital pour être opéré.
Mercredi, les jurés de la cour d’assises ont déclaré Sébastien Gotiaux coupable de meurtre sur Maxime Roget, de tentative de meurtre sur l’inspecteur principal Sobry, pas sur les trois autres policiers et enfin, de rébellion à l’égard des quatre fonctionnaires de police. Il a été acquitté pour l’infraction concernant les armes.
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