Les ayants droit évacués du squat de la rue des Palais appelés progressivement pour être pris en charge (Fedasil)


Certains ex-occupants du bâtiment schaerbeekois ont été temporairement relogés dans un hôtel de Leeuw-Saint-Pierre, au grand dam du bourgmestre de la localité brabançonne, tandis que d’autres ont rejoint mercredi soir un campement de fortune proche du Petit Château, le centre d’arrivée de Fedasil.
La Région bruxelloise, propriétaire du « Palais des droits » depuis le 31 janvier, a ordonné son évacuation afin d’effectuer des travaux pour transformer, à moyen terme, le bâtiment en un véritable centre d’accueil. « Depuis décembre, environ 800 occupants ont été invités » à reprendre contact avec Fedasil afin d’organiser leur prise en charge, indique Benoît Mansy, porte-parole de Fedasil. « Depuis fin janvier, ces personnes sont invitées en priorité », ajoute-t-il, précisant qu’une quarantaine d’invitations doivent encore partir quotidiennement ces prochains jours.
Les bénéficiaires du droit d’asile seront alors hébergés au Petit Château, le temps de trouver un lieu d’accueil adapté à leur situation.
Pour déterminer qui est invité parmi les ex-occupants de la rue des Palais, Fedasil se base sur les listes établies par la Région bruxelloise lors de l’évacuation, précise M. Mansy. Mercredi, 163 personnes ont été redirigées vers l’hôtel Ibis de Ruisbroek, une entité de Leeuw-Saint-Pierre. Jeudi, elles étaient 180 au total, bien que huit ont dû être redirigées vers l’hôpital tout proche en raison d’un problème de gale. Le bourgmestre de la localité, Jan Desmeth (N-VA), a toutefois demandé et obtenu leur départ. À ce groupe s’ajoutent une centaine d’autres personnes qui, ne sachant où aller, se sont dirigées vers le Petit Château mercredi soir. Une cinquantaine de tentes et bâches, fournies par des bénévoles et riverains, ont ainsi fait leur apparition quai des Charbonnages, à Molenbeek. Dans ce camp de fortune se retrouvent toutefois aussi une cinquantaine d’exilés vivant sous les ponts depuis plusieurs mois. Au total, 150 à 200 personnes attendent, le long du canal, d’être prises en charge par les autorités, selon un décompte des bénévoles sur place. La police n’a pas pu confirmer ce calcul.
Quant à savoir de combien de places dispose encore Fedasil pour les accueillir, c’est difficile à évaluer, répond l’agence. « Nous travaillons à flux tendu. Cela veut dire que, chaque jour, il y a des sorties (du réseau d’accueil, NDLR), ce qui permet de nouvelles entrées. Malheureusement, le nombre (de demandes) d’entrée dépasse celui des sorties », résume Benoît Mansy.
À cette saturation s’ajoute le fait que les nouvelles places disponibles sont attribuées en priorité aux personnes vulnérables, soit les femmes et enfants ainsi que les mineurs non accompagnés (Mena). Les exilés considérés comme n’étant pas « vulnérables » rejoignent, eux, les listes d’attente.
« Nous n’avons pas de solution miracle : le réseau est saturé, car les procédures d’asile sont longues », conclut le porte-parole de Fedasil.
Commentaires
Vous souhaitez interagir sur cet article ?
Se connecterConnectez-vous et publiez votre commentaire.
Pas encore de compte ? Je crée mon compte
0 Commentaire
Souhaitez-vous recevoir davantage d'informations ou bénéficier d'une assistance technique ? Consultez nos explications ici