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Il faudra au moins quatre ans pour dépolluer l’ancienne base de l’OTAN à Bierset

Les trois sites concernés sont dénommés : « Dépôt mouton », « StaPOL Velroux » et le « Dépôt côté piste », qui se trouve dans la partie sécurisée de l’aéroport.

La commission du budget et des infrastructures sportives de Wallonie a eu l’occasion jeudi après-midi, sous la conduite de la Société wallonne des aéroports (SOWAER), de visiter trois terrains destinés aux zones d’activités économiques aux abords de l’aéroport de Liège et dont les sols pollués sont en cours d’assainissement. Les méthodes innovantes qui vont permettre de les rendre propres, en partenariat avec la Défense, ont été présentées aux différents députés.

À la fin des activités de vol sur l’ancienne base militaire de l’OTAN de Bierset, onze zones de pollution ont été détectées suite à la présence d’anciens dépôts de carburant sur le site, et ce grâce à diverses études commencées en 2013.

« Pour trois d’entre elles, l’étendue de la pollution est telle que cela n’aurait eu aucun sens d’un point de vue prix et environnemental d’excaver et de déplacer les terres », a pointé Arnaud Callewaert, chef de projet pour la Sowaer. D’autres méthodes ont donc dû être imaginées.

Les trois sites concernés sont dénommés : « Dépôt mouton », « StaPOL Velroux » et le « Dépôt côté piste », qui se trouve dans la partie sécurisée de l’aéroport. C’est sur cette dernière zone que la pollution en kérosène est la plus importante. Elle menace d’ailleurs les eaux potables situées dans la nappe phréatique de Hesbaye, et qui alimente, entre autres, la ville de Liège. Là, 61.000 m3 de sol et 7.730 m3 d’eau sont touchés à une trentaine de mètres sous terre, plus la présence de 149m3 de produit surnageant.

Afin d’éviter que les pollutions au sol migrent vers ces réserves d’eau potable, « des mesures d’urgence ont été prises », a expliqué le commandant Fabian Paquot, pour la Défense, « il en ressort la création de deux barrières distinctes, l’une qui consiste en du pompage pour traiter l’eau, et l’autre en du venting/sparging, une méthode d’injection puis d’extraction d’air ». Sur la zone, 500 forages sont par ailleurs nécessaires avant de commencer l’assainissement cet été, pour une durée de 48 mois.

Une profondeur de 30 mètres

À StaPOL Velroux, le long de l’ancienne rue de Velroux, la pollution atteint la profondeur de 30 mètres, le volume contaminé est estimé à 80.000 m3 de terres et 1.800 m3 d’eau. Afin d’assainir le site, de l’air sous pression est injecté, puis récupéré et traité à l’aide de filtres à charbon actif. L’assainissement a commencé en avril 2022 pour une durée estimée de 30 mois.

Au dépôt « Mouton », où 80.000 m3 de sol sont pollués jusqu’à une profondeur de 22 mètres, une couche biologique active, mélange de compost et de micro-organismes, a été placée au niveau du sol pour récupérer l’air injecté, à la place d’une station de traitement. La durée de l’assainissement y est estimée à 36 mois.

Suivant une convention passée avec la Défense, la charge de dépollution incombe à cette dernière, qui prend en charge les études, estime le coût des assainissements et le déduit du prix d’achat des terrains. À charge ensuite de la Sowaer de mettre en œuvre les différents assainissements.

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