La CGSP dénonce le projet de «patrouilles sociales» à Bruxelles


Le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Ixelles, Michel Goovaerts, mentionnait samedi dans plusieurs médias l’idée de créer des « patrouilles sociales » au sein de la police afin de mieux gérer les situations relevant de la psychiatrie. Un projet vivement dénoncé par la CGSP Police de la zone Bruxelles-Ixelles qui appelle les autorités, mercredi, à réinvestir dans la police de proximité.
« Depuis la restructuration de la zone initiée en 2014, les citoyens Bruxellois ont de plus en plus de mal à croiser des policiers dans leurs quartiers. Pourtant, cette réforme avait pour but de renforcer la proximité en centralisant le personnel au sein de brigades territoriales d’intervention », dénonce le syndicat. « Les commissariats de quartiers ont été vidés de leur personnel pour ne laisser que quelques inspecteurs de quartier qui ont dû reprendre de nombreuses tâches administratives et opérationnelles au détriment de leur fonction principale : la proximité ! »
La CGSP lie cette nouvelle forme d’organisation, sous forme de brigades territoriales d’intervention, à une « explosion » de la criminalité dans la capitale. Elle souligne, notamment, que ces unités « fonctionnent à flux tendu » et manquent de personnel qualifié, se tournant vers « des jeunes recrues qui sortent de l’école ». « Il arrive régulièrement que des jeunes recrues, à peine sortie de leur stage probatoire, patrouillent ensemble par manque de personnel, avec, à la clé, des interventions bâclées, voir des dérapages entraînant des conséquences pour la population et les policiers eux-mêmes (incapacité de travail, sanctions disciplinaires…). »
Si le syndicat reconnaît une augmentation des interventions policières pour des problèmes psychiatriques, comme l’a avancé le chef de corps de la zone Bruxelles-Ixelles (+30 % selon lui), il appelle avant tout à réinvestir dans les services de proximité en « fournissant le personnel nécessaire aux commissariats de quartier ».
« La proposition d’implémenter des patrouilles sociales est de la poudre aux yeux envoyée aux citoyens », insiste la CGSP. « Il est regrettable que nos dirigeants soient, à ce point, déconnectés des réalités du terrain en tenant des propos idéologiques sur la proximité mais en ne finançant absolument pas le secteur. »
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