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Guerre en Ukraine: un rapport de l’ONU sur le conflit au menu des discussions à Genève

Le premier anniversaire de la guerre en Ukraine sera au centre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU dès lundi à Genève, avec un rapport des enquêteurs onusiens attendu.

L’accueil du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov s’annonce glacial.

Preuve des chantiers toujours grandissants pour l’instance onusienne, jamais celle-ci n’aura siégé aussi longtemps, près de six semaines au total. De même, près de 150 dirigeants, ministres ou vice-ministres s’exprimeront lors de la partie de haut niveau de lundi à jeudi, un autre record.

Cette situation « montre l’importance du Conseil », a affirmé à la presse son nouveau président, l’ambassadeur tchèque Vaclav Balek. Comme d’habitude, la session sera ouverte notamment par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et par le conseiller fédéral Ignazio Cassis.

Un an après le début de l’offensive russe, l’Ukraine restera au centre des discussions. Les États membres devront renouveler la Commission d’enquête internationale sur l’Ukraine qu’ils avaient lancée quelques semaines seulement après les premiers affrontements. Le rapport final des trois enquêteurs est attendu en mars, mais ils avaient déjà conclu en septembre dernier que des actes équivalant à des crimes de guerre avaient été perpétrés.

La nomination du nouveau rapporteur spécial sur les droits humains en Russie sera elle validée en fin de session. Pour la première fois en un an, un haut responsable russe est attendu en présentiel devant l’instance onusienne. Il n’est pas encore certain que M. Riabkov aura droit au même sort que son chef Sergueï Lavrov il y a un an, qui avait vu presque tous les États membres de l’ONU quitter la salle au moment de son discours par vidéo.

Il en va de même pour le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. Les ONG appellent à un boycott. Mais il faut réfléchir à ne pas utiliser cette possibilité trop souvent, explique de son côté un diplomate.

Le ministre iranien est lui aussi très attendu. La répression en Iran après le décès de la jeune Mahsa Ahmini, alors qu’elle avait été interpellée par la police pour avoir mal porté le voile islamique, a provoqué les condamnations internationales.

Parmi les autres défis, le Conseil devra se pencher sur la Commission internationale d’experts sur l’Ethiopie. Celle-ci est mandatée pour des investigations sur les violations dans le cadre de la guerre dans le nord du pays contre les rebelles du Tigré.

Addis Abeba pourrait être tentée de lancer un projet de résolution pour désamorcer celle-ci avant même son rapport final, ce qui constituerait une première. Les autorités éthiopiennes souhaitent user de l’accord de paix conclu il y a quelques mois et de l’amélioration de l’accès pour l’assistance humanitaire, déplore un diplomate.

Les effets du séisme en Syrie sont eux difficiles à évaluer. Certains pensent que des États pourraient être plus conciliants avec le gouvernement pour garantir davantage d’assistance humanitaire.

De son côté, la Chine pourrait encore être sous pression des Occidentaux pour les violations au Xinjiang, où seraient internés plus de 1 million de Ouïghours dans des camps. Le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk a clairement manifesté sa volonté de garantir un suivi au rapport de sa prédécesseure Michelle Bachelet, qui avait conclu à des actes équivalant à des crimes contre l’humanité.

Mais Pékin avait réussi il y a quelques mois à torpiller ne serait-ce qu’une discussion sur cette question au Conseil. De quoi refroidir certains États.

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