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Le prof de danse sévissait dans des soirées à Charleroi: 10 ans de prison pour Deogracias, accusé de viols par quatorze victimes

L’homme, toujours introuvable, a été reconnu coupable de plusieurs faits de viols et agressions sexuelles à l’égard de jeunes femmes, dans la région de Charleroi : il écope de 10 années de prison.

Un prédateur. Un violeur en série. Un fugitif. Deogracias Bossa Domba est tout cela à la fois. Il a sévi durant plusieurs années, notamment à Charleroi, où il a fait plusieurs victimes. Aux yeux de la justice, on parle de quatorze femmes qui ont été agressées ou violées par celui qui se faisait passer pour un professeur de danse et qui chassait dans des soirées carolos. Mais davantage de témoignages ont accablé Deogracias. C’est finalement à une peine de dix ans de prison qu’il a été condamné. Alors que le parquet de Charleroi avait réclamé 8 ans. Le tribunal a par ailleurs ordonné son arrestation immédiate. L’individu, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt européen, n’a toutefois toujours pas été interpellé par les autorités.

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Elles étaient donc quatorze à avoir déposé plainte contre celui qui se présentait comme professeur de danses latines et sévissait dans les soirées carolos. Quatorze plaintes officielles mais peut-être beaucoup plus de victimes qui n’ont pas osé franchir la porte d’un commissariat et sont restées dans l’anonymat. Ses proies, il les choisissait en soirée, on l’a dit, ou via les réseaux sociaux. « À l’époque, en 2017, je n’avais plus de nouvelles de mon petit copain », avait témoigné une victime. « Deo m’a dit qu’il savait où il était mais qu’il fallait qu’on se rencontre. À son invitation, je suis donc venue à Charleroi. On a mangé un bout ensemble. Puis, comme il pleuvait fort, il m’a emmenée à la maison des jeunes pour qu’on s’abrite. Il y avait des gens présents mais on est allés dans les vestiaires et il a fermé la porte. Il m’a plaquée au mur et embrassée de force. Je ne voulais pas mais il me maintenait fermement. Je pleurais, je le suppliais d’arrêter. En vain… Je n’avais que 16 ans, je n’ai pas osé crier. J’ai fini par me laisser faire… C’était brutal. Il m’a griffé tout le dos, j’avais des marques de préhension sur les bras, un suçon dans le cou. Je n’arrêtais pas de lui dire qu’il m’avait forcée… Lui me répondait que j’avais quand même accepté. J’étais encore incapable de réagir quand j’ai repris mon train pour rentrer chez moi. J’avais peur, je me sentais coupable, je n’ai osé en parler à personne, je craignais d’en parler à mes parents… »

Une victime parmi tant d’autres, malheureusement. En rencontrant d’autres jeunes femmes agressées par Deogracias, elle a pu trouver la force de mener une action en justice.

Un prédateur

Un « prédateur ». C’est ainsi que l’avait qualifié Me Ingrid Baudart, à l’audience, l’avocate de deux des parties civiles : le gaillard traînait souvent à la maison des jeunes de Charleroi, il y a rencontré certaines de ses victimes, des filles jeunes et fragiles. Il a d’ailleurs déjà été condamné pour des faits de mœurs : à l’époque, il avait écopé de 37 mois de prison avec un sursis probatoire de 5 ans. Bossa Domba n’a jamais respecté la moindre des conditions qu’il avait négociées avec le tribunal et son sursis a été révoqué depuis lors… Le condamné, lui, a disparu dans la nature même si certains affirment l’avoir croisé du côté de Liège.

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