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La fête revit à Strépy-Bracquegnies, un an après la course mortelle d’un chauffard: six feux de Bengale ont été allumés ce dimanche en hommage aux victimes (vidéos)

Entre joie, tristesse et retenue, c’est dans une atmosphère mêlée d’émotions qu’a débuté le ramassage, ce dimanche à Strépy-Bracquegnies, endeuillé l’an passé par un chauffard dont la course folle avait coûté six vies.
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Ce dimanche, le folklore reprend ses droits au carnaval de Strépy, endeuillé l’an passé par un chauffard dont la course folle avait coûté six vies.

La foule était immense ! Ils étaient plusieurs centaines de personnes, dès l’aube, à prendre part au ramassage de la société des Boute-en-train. Peu après 5h du matin, le groupe de gilles a traversé la rue des Canadiens. Juste avant, il est passé devant la stèle en hommage aux victimes, inaugurée en début d’année.

Le groupe de gilles de Nicolas d’Andrea est passé devant la stèle en hommage aux victimes sans s’arrêter.
Le groupe de gilles de Nicolas d’Andrea est passé devant la stèle en hommage aux victimes sans s’arrêter. - J.T.

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En guise d’hommage, six feux de Bengale ont été allumés aux emplacements où la vie de six personnes s’est brutalement arrêtée. Un fameux air de gilles, « le Mitant des camps » a également été entonné.

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Un groupe à la fois très ému et heureux.
Un groupe à la fois très ému et heureux. - J.T.

Parmi les participants, Antonio Gava, blessé l’année dernière : « C’était très très dur, émotionnellement parlant. Mais on le savait. On avait les larmes aux yeux forcément. C’était un cap à passer, c’est fait. C’est la première fois qu’on repasse par là. C’était inévitable. Quand je voyais tous mes amis, tous les gilles, les larmes étaient là. Le carnaval, c’est la fête et les gilles, ce sont des valeurs : le respect, l’amitié, la convivialité. Alors, forcément, on est heureux de se retrouver. Cela fait plaisir de voir autant de monde. J’espère que le carnaval va se passer d’une façon merveilleuse. Je sais qu’à un moment j’ai hésité à faire le gille. Mais, désormais, c’est une évidence. Je devais être là... » a-t-il indiqué.

Nicolas D’Andrea avait lui aussi revêtu son costume de gille.
Nicolas D’Andrea avait lui aussi revêtu son costume de gille. - J.T.
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« C’est sympa »

Nicolas D’andréa, le frère de Fred, le gille décédé lors du drame après avoir commis un acte héroïque, avait lui aussi revêtu un costume de gille en hommage à son frère. Lui aussi a refait le trajet emprunté par le groupe heurté par le chauffard. De l’émotion en famille, des larmes, il y en a eu. Mais selon le gille, c’est le côté festif qui prédomine. La fête prend le dessus... « C’est un événement festif que je trouve très sympa. Vraiment. Forcément, il y a eu des moments plus difficiles, notamment lors de notre hommage aux disparus... »

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La fête va à présent se poursuivre à Strépy. À 11h00, le rondeau chassera l’hiver sur le plateau de la gare, puis le cortège carnavalesque s’élancera de la rue Ergot dès 16h00. Les festivités braveront la course du soleil et le ciel s’illuminera de feux d’artifice à 21h30. Le folklore continuera lundi avec un cortège nocturne et mardi avec le brûlage des bosses.

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Il y a un an, dimanche 20 mars 2022, le printemps pointait le bout de son nez mais il faisait encore nuit noire. C’était l’heure du ramassage. Entre les grelots et la joie des retrouvailles après deux ans de crise sanitaire, les membres de la société folklorique des « Boute en Train » tambourinaient de maison en maison pour se rassembler. 05h10. La police reçoit les premiers appels d’urgence. Un chauffard vient de déchirer la petite foule rue des Canadiens, à Strépy-Bracquegnies. Ce matin-là, six personnes sont fauchées et ne se relèveront pas. Dix autres sont grièvement blessées et 27 touchées plus légèrement.

Derrière le volant, Paolo Falzone et son passager se sont arrêtés à quelques centaines de mètres de la collision. Depuis lors inculpé d’homicide involontaire pour cinq victimes et de meurtre pour une sixième, le conducteur se trouve en détention. Le 4 mars dernier, la chambre du conseil de Tournai a décidé de le maintenir en prison pour deux mois supplémentaires. Le dossier sera de nouveau examiné par la chambre du conseil dans deux mois.

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