L’UNamur appuie sa demande en vue d’organiser une spécialisation en médecine: «Nécessaire pour une meilleure médecine de proximité pour tous»
Pour devenir médecin généraliste, un médecin doit réaliser une spécialisation après ses trois années de bachelier et ses trois années de master. Cette spécialisation n’est actuellement possible qu’à l’ULiège, à l’ULB et dans les installations bruxelloises de l’UCLouvain.
L’UNamur souhaite proposer cette spécialisation et ainsi élargir la formation tout en la rapprochant des zones en pénurie en médecins généralistes que sont les provinces de Namur et de Luxembourg. Le but est de favoriser plus d’installations définitives dans ces zones, la proximité étant un élément important dans le choix du lieu de stage.
« Nous voulons nous adresser à des étudiants qui ont fini leurs études de médecine et qui ont déjà leur numéro Inami », a rappelé Pierre Garin, doyen de la faculté de médecine. « Notre objectif est de répondre à la demande en orientant ces étudiants vers les zones qui en ont un réel besoin. Notre volonté est d’apporter quelque chose de nouveau par rapport à ce qui se fait ailleurs, en offrant une pédagogie plus active, avec l’apport d’un mentorat. »
Une pédagogie active
L’UNamur entend développer une « formation par simulation » qui permettrait d’améliorer les compétences des étudiants en termes de réflexion et de communication, sans risque pour les patients. Durant leur formation, ces derniers pourraient aussi se reposer sur un mentor, à savoir un médecin généraliste d’expérience.
L’université insiste : l’offre en spécialisation ne coûterait rien à la FWB. La collaboration de l’université namuroise avec l’UCLouvain prévoit d’orienter certains de ses étudiants vers Namur. La FWB les financerait donc à Namur au lieu de le faire à Bruxelles.
« Beaucoup d’étudiants qui font leur bachelier en médecine générale à Namur aimeraient pouvoir y revenir après avoir fait leur master », a précisé Pierre Garin. « On estime qu’une trentaine d’étudiants pourraient être intéressés dès la prochaine année académique. »
« Jusqu’à présent, la FWB s’est montrée réticente quant à notre candidature car elle estime que nous n’allons pas résoudre la pénurie de médecins dans les zones rurales concernées », a détaillé Annick Castiaux, rectrice de l’UNamur. « Nous ne prétendons pas que notre projet soit la solution miracle. En revanche, nous sommes certains que c’est une pierre nécessaire à apporter à l’édifice afin de construire une meilleure médecine de proximité pour toutes et tous. »
