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Le Berlozien Steven Di Salvo était possessif et jaloux: «La vie de Jessika se résumait à avoir un compagnon qui jouait à la PlayStation jusqu’à des heures impossibles»

Steven Di Salvo était possessif et jaloux, a indiqué mercredi un témoin devant la cour d’assises de Liège, où ce Berlozien répond de l’assassinat de sa compagne, Jessika Oliveira De Melo (27 ans).

Le 22 juin 2020, à Berloz, Steven Di Salvo avait tué sa compagne, Jessika Oliveira De Melo, en l’étranglant et après lui avoir porté plus de quarante coups de couteau. L’accusé n’avait pas accepté la décision de rompre de sa compagne, mère de leurs quatre enfants.

Parmi les témoins entendus, des institutrices ont évoqué les habitudes et les attitudes de Steven Di Salvo et Jessika Oliveira De Melo en leurs qualités de parents de quatre enfants scolarisés. Ces institutrices n’ont relevé aucun comportement anormal chez eux. Ils participaient aux activités de l’école et semblaient proches de leurs enfants. Ils étaient toujours à l’heure et souriants. «Nous n’avions jamais rien soupçonné par rapport à leur vie privée. Les enfants étaient toujours propres et bien intégrés», ont rapporté les enseignantes.

La meilleure amie de Jessika Oliveira De Melo a dressé un autre tableau de leur situation de couple. Elle a précisé que son amie était très amoureuse de Steven Di Salvo quand elle l’avait rencontré en 2014. Elle se montrait heureuse d’être avec lui. Mais leur relation a vite évolué en raison du caractère possessif et jaloux de l’accusé.

« Tout faire à la maison »

«Elle ne pouvait rien faire. Pas de sport, pas voir ses amis. Interdiction de me parler. Nous avons perdu le contact en raison de ces règles. Ce n’est qu’en mai 2020 qu’elle a repris le contact après une période d’interruption. Elle m’a confié qu’elle n’était plus heureuse car, au lieu de vivre une vie parfaite avec ses enfants, elle devait tout faire à la maison. Sa vie se résumait à avoir un compagnon qui jouait à la PlayStation jusqu’à des heures impossibles», a indiqué le témoin.

Steven conduisait sa compagne faire les courses, parce qu’elle n’avait pas de permis de conduire, mais il ne l’accompagnait pas dans le magasin. Jessika avait envisagé de le quitter, mais elle n’avait d’abord pas osé, par peur pour ses enfants. Le 24 mai 2020, elle avait cependant décidé que tout était fini.

Reprendre goût à la vie

«Elle voulait habiter avec sa mère, le temps de retrouver un foyer par elle-même, de retrouver du boulot et de faire des formations. Elle avait vraiment envie de reprendre goût à la vie, déterminée à aller de l’avant. Elle ne voulait plus d’une telle vie avec Steven. Elle avait toujours obtenu des promesses de changement. Mais elle n’y croyait plus», a confirmé la meilleure amie de la victime.

Le 4 juin 2020, Jessika est retournée chez sa mère. Sûre d’elle, elle avait annoncé la rupture. Elle voulait se sentir épanouie et avancer dans la vie. Mais elle craignait la réaction de Steven. «Elle avait peur d’enfin penser à elle», a indiqué le témoin.

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