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Drame de Strépy: les victimes recevront une indemnisation de maximum 100.000 euros, affirme Maître Mayence

À 5 jours du premier anniversaire du drame de Strépy, l’avocat des victimes sort de sa réserve. Jean-Philippe Mayence ne croit pas à un accident, il évoque les « intentions meurtrières » de Paolo Falzone et son procès.

Jean-Philippe Mayence n’est pas qu’un poids lourd du droit. Avec plus de 50 victimes à défendre, il est devenu un poids lourd dans la négociation avec les assurances. Le véhicule de Paolo Falzone était « valablement » assuré. L’assureur, vu la gravité des faits, semble faciliter les choses avant même la tenue d’un procès.

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Ça veut dire quoi « une bonne collaboration » avec l’assurance de Paolo Falzone ?

La compagnie d’assurance du conducteur a l’obligation légale d’indemniser les parties quelle que soit la qualification des faits puisqu’on a affaire à des usagers faibles. L’indemnisation est obligatoire et cela n’a rien à voir avec M. Falzone. Allianz, depuis le départ de l’affaire, a souhaité être la plus proactive possible.

Les victimes touchent déjà de l’argent ?

Oui beaucoup de versements provisionnels se font déjà pour permettre à certaines personnes de se soigner au-delà du remboursement de la mutuelle mais cet argent permet aussi à certains de vivre pour payer leurs factures.

Donnez-nous une idée des montants. On ne comprend pas combien ça représente. C’est comme aux États-Unis ?

Non, pas du tout. Un exemple : la mort d’un enfant qui est victime d’un chauffard ivre est évaluée par les barèmes officiels à 12.500 €. Ici, la situation sera différente mais si les faits sont jugés aux assises, le dommage moral issu d’un fait volontaire peut amener à des indemnisations plus importantes mais toujours inférieures à 100.000 euros.

Et à côté de cela il y a le dommage matériel.

Oui, une personne décédée produisait de revenus pour sa famille et, sur base de ces revenus il y a un calcul pour savoir ce qu’une personne aurait pu gagner pendant ses années d’activité. Quand quelqu’un est décédé, le calcul est plus simple puisqu’on sait où on s’est arrêté et là, on peut déjà réclamer les montants. C’est plus difficile pour des gens blessés dont on doit évaluer l’incapacité.

Vous êtes là depuis le début. Vous coûtez cher ?

Les gens que j’aide ne devront pas débourser un euro. Je serai payé par des compagnies d’assurance et pour les gens sans assurance, je ne demande pas une seule avance. Je ne veux pas. C’est mon honneur et c’est mon droit.

B.M.

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