Sébastien Delcampe, le nouveau Belge d’«Affaire conclue»: «Je me suis demandé si je n’étais pas trop ‘jouette’ en plateau»

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je me suis lancé dans l’entreprenariat à l’âge de 22 ans. Aujourd’hui, je travaille avec une trentaine de personnes dans ma société delcampe.net. 80 % des objets proposés sur mon site sont des timbres, des cartes postales, des pièces de monnaie. Il est fréquenté par 1 million de collectionneurs du monde entier, et 100 millions d’objets sont actuellement en vente. On met en relation des acheteurs et des vendeurs.

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De quelle manière avez-vous été recruté dans « Affaire conclue » ?

En 2020, l’équipe marketing de ma société a envoyé à la production plusieurs vidéos que je présente sur mon site. J’ai été rappelé afin de passer un casting en ligne : on m’a interrogé sur mes connaissances et mes intérêts dans le milieu de l’art, on m’a demandé la façon dont je voyais ma place dans l’émission… J’ai été invité à participer au prime time de janvier 2023, à l’issue duquel j’ai acquis la robe d’Edith Piaf et le dessin de Mucha.

La télé vous fascine-t-elle ?

C’est plutôt le contact avec les gens qui m’intéresse. J’ai déjà été interviewé plusieurs fois au J.T. en qualité d’expert, j’ai créé une chaîne YouTube, « Le monde de la collection », où j’ai l’habitude d’être filmé, de jouer avec la caméra. Sur les réseaux sociaux, je reçois pas mal de réactions très sympas, c’est génial de créer de nouveaux liens.

Quel acheteur êtes-vous ?

Quand un objet m’intéresse, je peux mettre le prix sans pour autant aller dans l’exagération. Je suis issu d’un milieu modeste : j’ai quitté mes parents à 18 ans avec 250 euros en poche. J’ai démarré de zéro dans ma vie professionnelle.

Comment pourriez-vous décrire l’ambiance des tournages ?

C’est important pour moi de prendre du plaisir. Je me suis même demandé à plusieurs reprises si je n’étais pas trop « jouette » en plateau. C’est peut-être bizarre de voir un chef d’entreprise se lâcher autant, mais à 44 ans, je veux être moi-même.

Chinez-vous parfois sur les brocantes ?

Oui, bien sûr, mais il faut être là très tôt si on veut repartir avec de belles pièces. Aujourd’hui, avec le succès d’« Affaire conclue », beaucoup savent repérer un vase de Gallé, une sculpture de Lalique… La brocante de Temploux et le marché aux puces bruxellois de la place du Jeu de Balle restent des adresses très intéressantes, je trouve.

Avez-vous des passions en dehors de votre métier ?

Je fais du karaoké en ligne sur l’application Smule. C’est d’ailleurs de cette façon-là que j’ai rencontré ma compagne. À ce moment-là, elle se trouvait en Nouvelle-Calédonie, à 22000 kilomètres de la Belgique.

« Affaire conclue », tous les jours de la semaine à 13h35 sur la Une.