Retour sur le conseil communal d’Arlon: bientôt moins de place pour se garer, mais plus de places pour les morts



Comme à son habitude, le programme du conseil communal d’Arlon était dense. Voici les différents points à retenir.
1. Terrain de football de Fouches : la facture explose
C’est Didier Laforge, échevin des sports, qui a présenté ce point. « Ce passage au conseil est l’étape ultime avant la signature de la promesse ferme du Ministre Adrien Dolimont. Vous aviez d’ailleurs voté l’avant-projet au conseil communal du 21 septembre 2021. De ce fait, fin mars 2022, le pouvoir subsidiant a marqué un accord de principe sur cet avant-projet et a fixé le montant provisoire maximal de l’intervention régionale à 873.460 €, ce qui correspondant à 60 % du montant subsidiable provisoire majoré de certains frais. Le cahier des charges relatif à ce marché a été établi par le bureau ECO-SITE qui a été désigné en 2015. Le montant global de ce marché est estimé à ce jour à 1.590.211,41 HTVA. »
Suite à la conjoncture actuelle, le budget a grimpé de plus de 500.000 euros TVAC. Mais le conseil communal s’accorde sur la nécessité de ce projet. « Au niveau du terrain et vous connaissez son état, je pense qu’il n’est pas utile d’en dire plus à ce sujet, l’éclairage se fait avec des spots au mercure et au sodium dont la consommation est excessive. Les vestiaires ont actuellement 30 ans. Il y a des problèmes avec l’eau chaude sanitaire. Et au niveau de la buvette, elle est délabrée et presque insalubre avec un chauffage inopérant au vu de l’isolation inexistante du bâtiment. »
Le conseiller communal, Jean-Marie Lambert (Ecolo + Arlon), a regretté le fait de ne pas avoir opté pour un synthétique puisque le terrain se situe en zone inondable. « Infrasport ne subsidie pas de terrain synthétique en zone inondable », a répondu l’échevin des sports.
2. Réaménagement de la place des Chasseurs Ardennais : 7 places de moins !
Le père fondateur des USA, Benjamin Franklin, aurait dit : « en ce monde rien n’est certain sauf la mort et les impôts. » Une autre chose peut pourtant être affirmée avec certitude : c’est qu’il est difficile de se garer à Arlon en heure de pointe. Le projet de réaménagement de la place des Chasseurs Ardennais, et ces précieuses places de parking gratuites, a donc fait grincer des dents. Ce projet prévoit : le renouvellement du revêtement et des linéaires ; le renouvellement du marquage au sol ; la remise à neuf de la zone de stationnement et du trottoir ; l’amélioration de la situation des arbres existants et la possibilité de placer des bornes de recharge électrique. Un projet d’une valeur de 242.741 euros TVA comprises mais qui rentre dans le cadre des fonds FEDER et dont la dernière facture doit donc être envoyée pour la fin d’année au plus tard. « Est-ce bien judicieux de se lancer dans cette affaire alors que la place Léopold n’est pas terminée », lance Jean-Marie Triffaux, conseiller Pour vouS. « C’est un projet FEDER, soit on finit pour 2023 et on paye 32.000 soit on attend et on payera la totalité soit 242.000 euros », a répondu Vincent Magnus, le bourgmestre.
Les travaux débuteront en août et pourraient durer 40 jours ouvrables. Après le projet, il y aura sept places de moins qu’actuellement puisqu’il ne sera notamment plus possible de se garer auprès des arbres.
3. Les autres points : extension du cimetière et musique en ville.
Il est prévu au cimetière d’Arlon : l’aménagement d’allées engazonnées piétonnes et le réaménagement des divers points d’eau avec 8 fontaines plus esthétiques, pratiques et économiques. Il est également prévu un nouveau revêtement en pavés. 8o nouvelles places seront créées.
Autre nouvelle, il est prévu l’installation d’une sonorisation au centre-ville d’Arlon. Un projet, d’une valeur de 140.000 euros, qui ne plaît pas à Romain Gaudron. « Cela va faire fuir les habitants du centre-ville. C’est quelque chose du passé. »
Enfin, la ville d’Arlon est revenue sur la vente du domaine forestier de Viroinval. Certains, à l’instar du conseiller Jean-Marie Triffaux, se sont montrés sceptiques sur le montant de la vente (NDLR : 4,6 millions). La vente est actée, mais un expert a néanmoins été mandaté. La Ville pourrait se tourner vers la justice si elle constate un préjudice. « Nous partons du principe qu’il faut faire confiance au fonctionnaire qui a fait l’estimation », a expliqué Vincent Magnus.