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La toute-puissance des présidents de parti

La puissance des partis politiques en Belgique est importante. Très importante même. Dès lors, le poste de président revêt d’une ampleur toute particulière et jouit d’un grand pouvoir. Trop ? Le débat mérite d’être posé.
Edito

Jean-Claude Marcourt ne cite jamais Paul Magnette nommément dans l’interview qu’il nous a accordé, mais c’est bel et bien lui qu’il vise à plusieurs reprises de manière subliminale lorsqu’il évoque l’omnipotence de ces présidents de parti, mais aussi leur perméabilité aux réseaux sociaux qui fait qu’ils ne font plus preuve de nuance, que la présomption d’innocence n’existe plus. Ce n’est pas faux. La dictature de l’immédiateté fait parfois perdre tout sens de la raison. Les décisions qu’ils prennent, souvent sous le couvert de leurs instances, peuvent faire et défaire des carrières d’un claquement de doigt, parfois sans grande cohérence.

Parfois, un inculpé est exclu (Tarabella), parfois pas (Mathot). Parfois, un condamné peut rester membre du parti (Luperto) et quelqu’un qui n’est même pas devant la justice pas. Un soutien public un jour peut se transformer en prise de distance le lendemain. « Parfois, les pires adversaires politiques sont dans votre parti », déplore Jean-Claude Marcourt. Sur ce point précis, on ne peut lui donner tort.

La toute-puissance des présidents de partis en Belgique est d’autant plus vraie que nous sommes en particratie. Tant dans la vie générale du pays que dans leur propre formation, l’influence des présidents est considérable. Sans doute est-elle même trop importante. La prise de recul nécessaire devient rare, la nuance inaudible. C’est dommage et dommageable.

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