Après leur passage dans «The Voice», Charles et Éliane ne se doutaient pas de ce qui les attendait: «J’ai cru qu’il allait me lâcher»

« C’est que de l’amour » : une semaine après leur émouvant passage dans The Voice, Charles et Éliane commence à descendre de leur petit nuage, comme l’écrit La Voix du Nord. Les parents de Lucien, 6 ans, atteint du syndrome de Brown Vialetto-Van Leare, ont tenté leur chance auprès des coachs. Charles a interprété « Fais-moi une place » de Julien Clerc. Mais il n’était pas seul, sa compagne, Éliane a interprété la chanson à ses côtés, en langage des signes.

La prestation leur a permis de parler de « La petite bulle de Lulu », l’association qu’ils ont créée afin de récolter des fonds pour la recherche sur cette maladie qui touche « une centaine de personnes dans le monde ». Leur fils a été diagnostiqué à 3 ans : elle déclenche une atrophie des nerfs qui entraîne des problèmes de vue, la surdité, un retard musculaire et même des problèmes de respiration.

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« Je ne l’ai pas fait pour moi »

Lorsqu’il est appelé par le directeur de casting Bruno Berberès, 19 années après son passage dans la Nouvelle Star, l’ex-candidat Charles refuse : « J’ai eu ma chance en 2004, depuis je suis passé à autre chose. » Le « casteur » lui propose de parler de son fils, Charles décide alors de saisir l’opportunité. « Je l’ai fait pour rendre visible la maladie de Lucien. » C’est sur la route pour sa première audition qu’il a l’idée qu’Éliane signe. « Lucien est devenu sourd. La langue des signes nous a permis de renouer la communication avec lui. Quand il regardera notre performance dans quelques années, il pourra nous comprendre », explique celle qui est aussi infirmière.

La prestation a ému des millions de téléspectateurs, d’internautes et même Vianney. « Le soir de la diffusion, mon téléphone n’arrêtait pas de vibrer, j’ai cru qu’il allait me lâcher », raconte Éliane à nos confrères français de La Voix du Nord. Les messages de soutien fusent. « On a vu monter la cagnotte à une vitesse folle, plusieurs milliers d’euros en une soirée, on n’en revenait pas » renchérit son conjoint.

« Renforcer le diagnostic de cette maladie »

Depuis, le couple enchaîne les interviews. « Mais le plus important, c’est que de nombreuses personnes se sont rapprochées de nous pour organiser des événements. » Le prochain, deux soirées avec la friterie 107 à Anzin. « On en avait prévu une, mais les places sont parties tellement vite qu’on en a ajouté une deuxième. Véronique la gérante n’avait jamais vu ça », dit Charles, des étoiles plein les yeux.

Charles a sorti une nouvelle chanson « Pareil ». Écrite par Cyril Polus, lui aussi père d’un enfant malade, elle a déjà fait 10 000 vues. Une initiative qui permet « de rendre visible cette maladie et, on l’espère, de renforcer le diagnostic ».