À 21 ans, Sharon, jeune Belge, est employée dans un restaurant et… travailleuse du sexe deux fois par semaine: «J’ai commencé quand j’avais 18 ans et que je vivais dans un kot» (photo)


À 18 ans, Sharon, originaire de Courtrai, a commencé à recevoir des hommes chez elle. Dans les colonnes de HLN, la jeune femme a raconté son histoire, dans le but de briser le tabou des travailleuses du sexe.
Maintenant âgée de 21 ans, Sharon combine son emploi dans l’industrie hôtelière et en tant que travailleuse du sexe, son activité complémentaire. La jeune femme explique recevoir des hommes deux jours par semaine, dans un hôtel. En plus de cela, elle travaille dans un restaurant en Flandre.
Sharon explique qu’être travailleuse du sexe est « fascinant ». « J’ai voulu essayer tout de suite. J’ai commencé quand j’avais 18 ans et que je vivais dans un kot. J’ai créé mon profil et j’ai rencontré quelques hommes, sans être intime. Je suis allée dans un café avec eux pour voir s’il y avait un déclic et ce qu’eux-mêmes attendaient d’une relation sexuelle. Cela ne me convenait pas du tout. Ils ont immédiatement essayé de négocier les prix, d’avoir des relations sexuelles sans préservatif », explique la jeune femme. « Ce n’était pas confortable du tout », ajoute-t-elle.
Pour « garantir » sa propre sécurité, Sharon a décidé de faire des recherches sur le site Redlights, un site sur lequel les travailleuses du sexe font de la pub. « Ma première fois, c’était avec un homme super gentil. Il était marié depuis longtemps, mais sa femme avait des problèmes psychologiques. Ils n’avaient plus de rapports, c’est pourquoi il a commencé le sexe rémunéré. Mais il s’en sentait coupable », explique encore Sharon.
« L’argent est le but principal »
La jeune femme explique que chaque rencontre s’organise par Whatsapp ou par SMS. « Je n’aime pas appeler. En plus, vous avez parfois ces sales types qui veulent du sexe par téléphone. Dès qu’un client est sur le parking de l’hôtel à l’heure convenue, il envoie un message et je viens le chercher à la porte. Je porte habituellement une robe chic sexy et un string en dentelle. Puis je demande subtilement le paiement dans la chambre, mets l’argent de côté et lui demande de se déshabiller », témoigne Sharon. « J’invite alors gentiment le client à se diriger vers le lavabo, où je me trouve avec un gant de toilette et du savon pour nettoyer la zone intime. Sauf avec des clients réguliers, dont je sais que l’hygiène est de toute façon parfaitement correcte », explique encore Sharon. « Ensuite, j’enlève mes propres vêtements en le taquinant et ça commence par des caresses et des baisers au lit », ajoute-t-elle.
La jeune femme apprécie donner des détails : « Un bon ‘french kiss’est pour moi de préférence avec pas trop de salive. Faites une pause de temps en temps une seconde pour respirer. Sentez-vous en train de vous embrasser ». Sharon explique qu’habituellement, les rendez-vous commencent toujours par le sexe oral. « Avec un homme qui aime vraiment ça, je m’assieds souvent sur son visage. Je l’étouffe avec mes fesses », dit-elle en riant. « Après cela, nous devenons généralement intimes. Les positions les plus demandées sont le missionnaire et la levrette. Ma position préférée est la levrette. Le missionnaire peut être ennuyeux », explique encore Sharon.
La jeune femme confie avoir « régulièrement des douleurs aux jambes ». « Certains veulent vraiment faire les acrobates, quand il s’agit de positions », ajoute-t-elle avec humour. La jeune femme explique également que ce métier lui permet de stimuler sa confiance, grâce aux « scintillements » dans les yeux de ses clients et à leurs compliments parfois excessifs.
Sharon rappelle tout de même qu’elle fait ça principalement pour l’argent. « L’argent est le but principal, sinon je ne le ferais pas. Je n’ai pas besoin de beaucoup d’hommes. Apprendre à connaître de nouveaux hommes, c’est bien, mais je préfère les clients réguliers », confie-t-elle.
Sharon conclut en avouant que le sexe n’est « généralement pas si bon » avec ses clients. « Les hommes me paient et viennent donc principalement pour leur propre plaisir. Quand tu paies 200 euros pour une heure, ta première pensée n’est pas de me laisser venir, n’est-ce pas ? Et ils ne sont souvent pas bons car ils ne connaissent pas mon corps. Les hommes trouvent mes parties intimes, mais ils ne savent pas comment les gérer », ajoute Sharon.