Conflit social chez Delhaize: les discussions n’ont de nouveau rien donné, «les actions vont durer»

Le nouveau conseil d’entreprise extraordinaire s’est à nouveau soldé par un échec ce mardi matin. Dès le départ, l’ambiance était tendue. « La police était présente avec casques et matraques, chiens… », rapporte Myriam Djegham, secrétaire nationale Commerce pour la CNE. « Ils renvoient l’image que les travailleurs et leurs représentants constituent un danger alors que c’est la direction qui présente un danger pour les travailleurs ! », dénonce-t-elle.

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La réunion a duré moins d’une demi-heure. « La direction campe sur ses positions et ferme la porte à toute négociation », poursuit-elle. « Ils ne font que réexpliquer le pourquoi de la franchise. Elle ne bouge pas d’un iota. À part redonner 10 fois l’explication de pourquoi c’est essentiel selon eux de franchiser. Mais pour nous, ce n’est pas ça l’explication. Franchiser, c’est se déresponsabiliser. »

Du côté des syndicats, la volonté de poursuivre les actions est claire. Une réunion du front commun syndical est prévue cette après-midi pour discuter du plan d’action. « La direction joue l’usure en se disant que les travailleurs auront trop de problèmes financiers pour poursuivre », commente pour sa part Myriam Delmée, présidente du Setca. « Et les difficultés se font déjà sentir après 15 jours. On est avec des travailleurs qui ont des petits salaires, qui sont souvent seuls. Mais on va tenir, encore et encore. On n’a pas le choix face à une direction qui durcit le ton. Nous aussi on peut jouer l’usure. »

Les fermetures et blocages vont donc certainement se poursuivre. « C’est aux travailleurs de décider des formes d’actions », répond Myriam Djegham. « On est conscient que ça va durer. Et il va donc y avoir des formes diverses d’actions. »

Les syndicats espèrent pouvoir encore compter sur le soutien des ouvriers des dépôts de Zellik. « Ils sont avec nous aujourd’hui et on va tout faire pour que ça continue », glisse la présidente du Setca.

Le prochain rendez-vous entre direction et syndicats est prévu mardi prochain. « Nous ne jouerons jamais la politique de la chaise vide et serons donc présents », confirme Myriam Delmée.

Ce mardi, 76 magasins restent fermés en raison du mouvement de grève et le centre de distribution du groupe est aussi encore bloqué.