Mobilisation à Saint-Josse en soutien aux occupants du Centre de crise national (photos)


La Justice de paix de Saint-Josse-ten-Noode se penchait mardi, à huis clos, sur la procédure d’expulsion des 70 demandeurs d’asile occupant le futur centre de crise national, initiée par la Régie des bâtiments.
«Ceux qui sont vraiment dans l’inégalité aujourd’hui, c’est l’Etat belge», estime Yann, membre du comité de soutien à l’occupation. «On attend de la Justice de paix qu’elle rende une décision courageuse, de reporter l’expulsion.» Il pointe du doigt l’urgence de la situation. «Un accord pris par les partis de la majorité parle de créer 2.000 places, mais pas avant six mois.»
Plus de 2.400 personnes sont aujourd’hui en attente d’une place au sein du réseau Fedasil, auxquelles s’ajoutent 100 personnes chaque semaine. «Qu’au moins ils créent les 2.000 places maintenant, ça permettrait de résorber une partie du problème», ajoute-t-il. «Cette crise de l’accueil est avant tout un problème de manque de volonté politique.»
Le juge de paix a consenti à une conciliation des deux parties. Il s’est ensuite rendu sur les lieux de l’occupation pour constater la situation. Il a fait part de son intention de rendre rapidement une décision.
Chacun réclame ses droits
La Régie des bâtiments a fait valoir son droit de propriété en demandant la remise à la rue des occupants. Ceux-ci ont quant à eux invoqué leur droit à l’accueil, qu’ils considèrent devoir primer sur le droit de propriété. Ils demandent en outre qu’une place leur soit attribuée au sein du réseau Fedasil.
Les quelque septante demandeurs d’asile occupent le bâtiment depuis le 12 mars et est soutenue par plusieurs associations et collectifs citoyens. La plupart d’entre eux avaient précédemment trouvé refuge dans l’ancien bâtiment de l’Allée du Kaai, avenue du Port, où ils s’étaient installés après l’évacuation, le 7 mars, du camp de fortune situé quai des Charbonnages.
Le gouvernement bruxellois avait par le passé proposé une offre de logement temporaire; celle-ci ne relevant pas de Fedasil et n’octroyant donc pas les droits qui y sont liés, elle avait été refusée.
La Ligue des droits humains s’est portée comparante volontaire dans la procédure pour élargir les intérêts collectifs à l’ensemble des demandeurs d’asile en attente.
Crédit photos : Belga
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