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Une trentaine de prévenus soupçonnés d’avoir blanchi de l’argent via une association criminelle internationale: le procès reprendra le 3 avril à Mons

Les plaidoiries se poursuivront le lundi 3 avril devant le tribunal correctionnel de Mons.

Ce lundi, plusieurs avocats ont plaidé l’acquittement de leurs clients, invoquant notamment l’irrecevabilité des poursuites en raison de problèmes rencontrés lors de la procédure, notamment au niveau des auditions et des traductions. Le parquet fédéral a répondu aux déclarations de la défense expliquant que la chambre des mises en accusation a statué sur les questions posées lors de l’audience et qu’il n’y a donc aucune atteinte au droit au procès équitable.

D’autres avocats ont plaidé des mesures de faveur pour leurs clients en aveux de certaines préventions. Par contre, la circonstance aggravante de participation à une activité criminelle est vivement contestée.

Lors de la précédente audience, le magistrat fédéral avait requis des peines de sept à huit ans contre trois hommes qu’il considère être les dirigeants de cette association criminelle.

Des peines de 24 mois à cinq ans de prison ont été requises contre une vingtaine d’autres prévenus lesquels ont, selon le parquet fédéral, tenu un rôle essentiel dans cette organisation qui aurait brassé plusieurs millions d’euros en quelques années.

Deux volets

Le parquet fédéral a divisé ce dossier en deux volets. Le premier a été confié à un juge d’instruction bruxellois. Le deuxième a été instruit à Mons. Le mode opératoire est commun. Des prévenus prenaient le contrôle d’activités commerciales, lesquelles n’avaient aucune activité réelle, en plaçant à leurs têtes des hommes de paille sous fausse identité. Des comptes bancaires étaient ouverts, sur base de faux documents, dans le but de blanchir de l’argent sale.

Lundi, un homme, considéré comme un «   homme de paille   » par le parquet fédéral a contesté jouer ce rôle, considérant avoir été dupé par son associé. Son avocate a plaidé son acquittement.

Dans le premier dossier, un homme a été suspecté d’être à la manœuvre. Il s’agit d’un ancien courtier en assurances. La photo de cet homme, gérant d’une société fictive, se trouvait sur plusieurs documents, avec des identités différentes. «   Cet homme a été surveillé et placé sous écoute. On s’est alors rendu compte que son réseau était international, il avait des contacts avec la mafia italienne, des négriers de la construction, des trafiquants de drogues, etc.   », avait déclaré le procureur fédéral. Son avocat plaidera dans quinze jours.

D’importantes sommes d’argent ont transité sur des comptes entre la Belgique, la France, l’Allemagne, la Turquie, la Chine et puis Hong Kong, indique le parquet.

Un ancien banquier

Dans le dossier instruit à Mons dès 2019, c’est une autre société qui s’est retrouvée dans le viseur des autorités. Installée dans un business center, elle n’avait aucune activité connue, mais elle avait investi dans un coûteux matériel informatique et avait tenté de duper plusieurs notaires et deux avocats dans la rédaction de compromis de vente de biens immobiliers.

Au cœur de cette affaire, le parquet fédéral a identifié un ancien banquier, lequel est décédé depuis. L’homme était connu des autorités pour plusieurs escroqueries.

Enfin, une tentative d’escroquerie à la cryptomonnaie a été mise en évidence par le parquet fédéral. Le nom de l’ancien banquier et la photo de l’ancien courtier ont été retrouvés lors de l’enquête menée entre la Belgique et Malte.

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