Life4Brussels donne de la visibilité aux victimes des attentats de Bruxelles à travers une exposition de photos


Les secouristes qui sont intervenus lors des attentats du 22 mars 2016 ainsi que les victimes et leurs proches méritent d’obtenir une reconnaissance de l’État, rappelle mercredi l’association de victimes Life4Brussels, sept ans jour pour jour après les attaques meurtrières.
«Sept ans après les attentats, il y a toujours un grand vide, pour les victimes mais aussi pour les membres des services de secours, les employés de la STIB, la protection civile, les personnes chargées de l’aide aux victimes.... Personne n’est sorti indemne des attentats», explique Gaëtan Meuleman, porte-parole de Life4Brussels. Secouriste, il s’était rendu de son propre chef à Maelbeek le jour des attentats pour apporter son aide. «Les attentats ont eu un impact énorme sur ma famille, j’ai fait du mal à ma famille à cause de ce que j’ai vécu.»
L’association souhaite donner plus de visibilité à toutes les personnes intervenues le jour des attentats pour porter assistance aux victimes alors qu’elles n’ont pas obtenu de reconnaissance ou de statut particulier de la part de l’État belge.
Aussi les secouristes
«En Belgique, nous oublions les secouristes, pour qui l’enfer a commencé le 22 mars 2016. Nous les détruisons en les considérant comme des personnes ayant des problèmes mentaux», déplore Myriam Vermandel-Gueuning, une victime. «Nous, les victimes, avons honte de notre soi-disant État de droit qui ne reconnaît pas ses héros».
Life4Brussels organise jusqu’au 6 avril une exposition de photographies des victimes au sein de l’hôtel Thon situé à la rue de la Loi. «Nous connaissons tous les visages des accusés (du procès pour terrorisme, NDLR). Il est temps que les gens connaissent les visages des victimes», souligne la présidente de Life4Brussels, Jamila Adda. «Le procès des attentats exige beaucoup des victimes, mais nous craignons aussi qu’elles soient oubliées après le procès. Beaucoup d’entre elles n’ont même pas le statut de victimes, elles ne peuvent pas simplement continuer leur vie.»
Un message partagé par plusieurs victimes et proches de victimes dont Katarina Viktorsson, qui a perdu sa mère Berit dans les attentats de l’aéroport de Bruxelles. «Depuis sept ans, nous nous battons contre les autorités et les assureurs, avec une douleur souvent invisible. Nous nous sentons comme un fardeau, perdues et ignorées. Ils préfèrent nous mettre sous le tapis. Mais nous méritons d’être reconnus pour ce que nous sommes : des survivants».
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