Nadir, 19 ans, décède après avoir fait un malaise cardiaque en pleine épreuve du bac: «Il y avait huit adultes dans la salle, personne ne bougeait», confie un élève, encore sous le choc


Un drame s’est produit ce mardi en pleine épreuve du bac à Lille, France. Nadir Bekaddour, 19 ans, a malheureusement perdu la vie après avoir fait un malaise cardiaque.
En plein examen, le cœur fragile de Nadir s’est brusquement stoppé. Le jeune homme s’est éteint en fin de journée. Pour la famille, ce drame vient ternir des années de lutte. Car Nadir et sa maman étaient arrivés à Lille en 2007 pour soigner une grave maladie du cœur pour laquelle les médecins algériens ne lui donnaient que cinq années à vivre.
Dans les colonnes de la Voix du Nord, Louis (nom d’emprunt), un élève présent dans la salle d’examen où s’est produit le drame, a témoigné : « Il y avait huit adultes dans la salle, aucun ne bougeait. Les élèves se levaient pour aller voir ce qu’il avait, on leur criait dessus, on leur disait de se rasseoir, de continuer le bac ». Le jeune homme, encore sous le choc, ajoute qu’un adulte « continuait à passer dans les rangs pour faire signer la feuille de présence, alors qu’il était toujours par terre ». « Il ne parlait plus, commençait à devenir bleu. Une élève s’est levée quand même et l’a mis en PLS. Nous, on disait qu’il fallait appeler les secours. Ils nous ont laissés 20 minutes avec lui, sans le toucher, sans pouvoir l’aider », témoigne encore Louis.
L’élève raconte que la CPE a fini par arriver « en courant » et a appelé les secours. Après l’incident, l’épreuve du bac a été interrompue, puis a repris dans une autre salle. « Le proviseur est arrivé pour nous surveiller. On a dit qu’on ne pouvait pas continuer, que quelqu’un était en train de mourir. Il a répondu que c’est une étape de la vie et que quitter la salle, c’est abandonner le Bac », explique encore Louis. Les élèves ont finalement tous arrêté l’épreuve.
L’étudiant insiste, personne n’est venu en aide à temps à Nadir : « Personne n’a pu lui faire de massage cardiaque. Si on ne l’avait pas laissé si longtemps seul, il serait peut-être encore là aujourd’hui ».
Commentaires
Vous souhaitez interagir sur cet article ?
Se connecterConnectez-vous et publiez votre commentaire.
Pas encore de compte ? Je crée mon compte
7 Commentaires
Souhaitez-vous recevoir davantage d'informations ou bénéficier d'une assistance technique ? Consultez nos explications ici