Jusqu’à trois ans de prison requis pour extorsion sur un jeune autiste: «Depuis les faits, son monde s’est écroulé»


Le parquet de Namur a requis ce vendredi des peines de trois et un an de prison à l’encontre de deux prévenues poursuivies dans le cadre d’une affaire d’extorsion en bande et d’abus de faiblesse.
En 2017, le fils de la principale prévenue fréquentait une école namuroise d’enseignement spécialisé. Quand il s’est rendu compte qu’un condisciple atteint d’autisme provenait d’une famille aisée, il l’a forcé à financer divers achats dont il a bénéficié, de même que sa mère et la compagne de celle-ci, la seconde prévenue. Plusieurs consoles, des téléphones, des bijoux et un scooter ont été achetés pour une somme avoisinant les 7.000 euros.
La victime, qui a notamment été menacée d’être jetée sous une voiture, s’est exécutée. Depuis, le jeune a fait une tentative de suicide et est interné.
La principale prévenue se défend en indiquant que des cadeaux lui ont été offerts par un jeune qui voulait faire plaisir à ses amis.
« Un QI de 43 »
L’avocat de la partie civile réclame le remboursement des 7.000 euros extorqués et un dommage moral de 500 euros. « La victime a un QI de 43. Depuis les faits, son monde s’est écroulé. »
Outre les peines requises, le substitut David Lengrand réclame 5.000 euros de confiscation aux deux prévenues, ainsi que la saisie des objets achetés avec l’argent soutiré.
Me Comps, avocate de la prévenue contre qui un an de prison est requis, signale que celle-ci est également une personne vulnérable, victime de coups et de privations de la part de son ex-compagne, la deuxième prévenue du dossier. Une suspension probatoire du prononcé de la condamnation est plaidée.
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