Accueil Ciné-Télé-Revue Séries

«J’y suis pour quelque chose...»: Tomer Sisley avoue avoir précipité le départ d’Hélène de Fougerolles dans «Balthazar»

mInvité au festival Séries Mania à Lille, l’acteur qui tourne actuellement le troisième « Largo Winch » a livré une Masterclass gratuite au cours de laquelle il a remonté le fil de sa carrière. Un moment entre nostalgie, tâcle, humour et confidences.

Cela fait des années que le festival Séries Mania court après Tomer Sisley. C’est qu’à bientôt 50 ans, l’ancien humoriste stand-upper est un acteur qui a le vent en poupe ! Surtout connu pour son rôle dans la série « Balthazar », il a tourné aussi bien tourné en France qu’aux Etats-Unis, notamment dans « Don’t Look Up » et « Messiah » (Netflix). Pour autant, celui que le grand public connaît aussi sous les traits de Largo Winch n’a jamais rêvé d’une carrière hollywoodienne.

« J’en ai pas envie, je m’en fou », a-t-il lâché au cours d’une masterclass organisée en toute décontraction ce vendredi 24 mars, au Théâtre du Nord à Lille. Le comédien y était convié dans le cadre de Séries Mania, le festival internationnal des séries. « Ce qui m’intéresse, c’est d’aller picorer à droite à gauche, pas forcément à Hollywood. C’est la multiplicité des rôles que j’aime, les projets différents. Je ne rêve pas d’une carrière américaine, sinon je serai déjà parti depuis longtemps aux USA. C’est de pouvoir jouer ailleurs qui m’anime, genre dans un film allemand ou un truc bollywoodien, j’adorerais ça ! »

En attendant, c’est surtout en France qu’il a bâti sa carrière. Quant à sa phénoménale cote de popularité, il la doit en grande partie au médecin légiste Balthazar, à qui il a prêté ses traits durant cinq saisons. « C’est toujours compliqué d’arrêter… », dit-il. « Dans ma petite carrière, c’est le personnage que j’ai le plus joué. Ça me prenait énormément de temps depuis cinq ans. C’est pas facile de tourner la page, mais je préfère le faire. On a eu la chance d’avoir du succès et de pas trop lasser le public. Je préfère frustrer que saouler. Oui c’est compliqué, parce que ça fait partie de moi, y a beaucoup de moi dans Balthazar, on a évolué ensemble mais, mon métier c’est pas Balthazar. Donc y aura pas de saison 6, c’est terminé. »

Le malaise de Fougerolles

Au cours de cette séance d’1h30 d’interview sur scène suivie d’un échange avec le public, la question de savoir comment il a vécu le départ de sa partenaire Hélène de Fougerolles, qui a quitté la série à l’issue de la saison 3 de « Balthazar », a naturellement été posée. A ce moment-là, on a senti le malaise.

« Elle m’en a pas parlé de son envie de quitter la série… parce qu’en fait, j’y suis pour quelque chose », a fini par avouer Tomer Sisley. « Ça faisait trois saisons qu’on tournait, que le capitaine Bach (Hélène) et Balthazar se cherchaient. Le souci, c’est que s’ils se consommaient l’un l’autre, le duo ne fonctionnait plus. Vers la fin de la troisième saison, on allait basculer de l’autre côté de la relation. Il fallait se renouveler pour la suite. On savait à quel point le public aimait ce duo, mais si on continuait avec de rapport-là, on allait lasser tout le monde. Il fallait amener quelque chose de nouveau, et pas sentir le réchauffer. Donc on s’est dit que ça valait peut-être le coup de renouveler le duo, avec la prod, Hélène et TF1. »

A partir de là, Constance Labbé est entrée en scène. « Ça aurait été compliqué de recréer une alchimie avec une autre si on avait essayé de recréer la même chose. Si Constance avait juste remplacé Hélène dans la fonction, qu’il y aurait eu la même dynamique, ça aurait été très casse gueule. L’idée avec Constance, c’était de se sortir de ça. C’est pour ça qu’on en a fait un personnage bisexuel, un peu plus attiré par les femmes. On voulait créer un duo un peu potes-ados. »

A lire aussi

Voir toutes les news