La semaine de Benjamin Maréchal: «J’ai fait passer son ‘permis maman’ à Jacqueline Galant» (vidéo)
Jacqueline Galant a passé son « permis maman » devant son fils et nos caméras
On peut tout reprocher à Jacqueline Galant mais s’il y a bien une chose qu’on peut lui laisser, c’est sa capacité à assumer. Quand nous lui avons proposé de débriefer la semaine à trois, avec son fils Moïse, la bourgmestre de Jurbise n’a pas hésité une seconde. Elle devait pourtant se douter qu’on allait la charrier.
Jeudi, 15h45, Jacqueline Galant s’installe à côté de moi, au milieu de balançoires derrière la maison communale de Jurbise. Moïse, qui sort de la voiture nous fonce dessus. Il a de l’énergie, il a l’air cool. Au moment de faire un selfie, il préfère évidemment continuer à jouer. Une petite tranche de vie sympa.
Entendre une femme qui se dit prête a séparer des enfants de leur maman à quelque chose d’étonnant, si pas de violent. Nous allons en discuter mais je souhaite d’abord tester « maman Jacqueline » sur son rapport à l’éducation. Vous préférez une fessée éducative ou un sermon, un papa peut-il être saoul devant ses enfants, un politique peut-il ouvrir un débat sur la privation d’allocations familiales, etc.
Sur papier, les questions semblent taquines. En réalité, elles dessinent le portrait de Jacqueline Galant. Elle n’a jamais donné de fessée à son fils. À propos du papa pompette ? « Ça, je ne le supporte pas. L’enfant doit avoir une image digne de se parents. Nous avons souvent des moments festifs mais je suis très attentive à cela ». Je signale à la bourgmestre qu’elle s’est piégée toute seule. Sa sortie l’oblige en quelque sorte à être exemplaire. « Je dois être exemplaire comme tous les parents et j’ai toujours dit aux enseignants de mon fils qu’il fallait me dire s’il y avait un problème. Je suis ouverte à cela et d’autres devraient l’être aussi ».
Jacqueline Galant n’a jamais souhaité interdire à des parents de procréer, mais elle questionne ceux et celles qui souhaitent un 2e ou un 3e quand la situation est difficile. Vous êtes certaine que séparer un enfant maltraité d’une maman maltraitante, ça résout tout ? « J’ai visité des centres ou des fratries entières étaient séparées de leurs parents, sans aucun droit de visite. Des enfants séparés, il y en a. Vous savez, quand j’ai accouché au Grand Hornu, la maman dans la chambre à côté de la mienne avait 14 ans. J’aimerais plus de structures d’accompagnement ».
Soudain, un cri… Moïse qui doit partir fonce sur sa maman pour l’embrasser. Tranche de vie bis.
L’hosto sans masque, j'ai pas osé
À l’hôpital, le masque n’est plus obligatoire. Hier matin, à Saint-Luc (Bruxelles), la boîte à masques gratuits avait pourtant tout autant de succès qu’avant.
L’avantage quand on attend son tour aux admissions, c’est qu’on a le temps d’observer. Je me demande qui va vraiment montrer son visage ? Je me poste juste en face de la boîte à masques. Parenthèse, à Saint-Luc le masque est gratuit au moins. L’autre jour à l’UZ Jette, j’ai dû en acheter un. Le flamand ne fait pas de cadeaux on dirait.
Dans la boite à masques un énorme panneau annonce la couleur : « le masque n’est plus obligatoire, il est recommandé ». En 45 minutes, je n’ai pas vu un seul visage. Les réflexes ont la vie dure. En réalité, j’aurais voulu enlever mon masque, que je n’aurais pas osé le faire.
À l’étage, dans le service ou je vais passer la nuit, je demande au personnel s’il peut lâcher le masque. « Vous savez, aucun de mes collègues ne pense à l’enlever. Dans un service comme celui-ci, on pense surtout à protéger les patients ».
