Le procès de la tentative d’évasion à Saint-Gilles de Mohamed Benabdelhak, le «Bombé», fixé le 14 avril


Le juge établira les dates de plaidoiries, probablement en octobre prochain. Sept personnes sont prévenues dans ce dossier de grand banditisme, auquel deux autres affaires pourraient être liées: celle du meurtre des frères Hilger, deux délinquants notoires, et celle d’un incendie à l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie (INCC) ayant détruit des preuves de ce double meurtre.
Sept personnes sont poursuivies pour prise en otage dans le cadre d’une évasion et pour appartenance à une organisation criminelle. Le principal prévenu, Mohamed Benabdelhak, est actuellement détenu en France. Il devrait être transféré vers la Belgique pour se défendre lors de ce procès.
Rappel des faits
En 2014, Benabdelhak était détenu à la prison de Saint-Gilles. Le 13 avril vers 20h00, quatre individus se sont présentés à la porte de cet établissement pénitentiaire en se faisant passer pour des officiers de police. Le personnel de la prison ne les a néanmoins pas laissés entrer. Ils sont ensuite revenus avec une camionnette et s’en sont servi comme bélier pour enfoncer la porte. La première porte du sas a cédé, mais pas la deuxième. Ils ont alors tiré sur les verrous avec des armes lourdes et pris en otage une infirmière qui se rendait sur son lieu de travail.
Il est assez vite apparu dans l’enquête que ces individus ont tenté de faire évader Mohamed Benabdelhak, qui avait promis une somme de deux millions d’euros à qui le ferait sortir.
Après leur tentative manquée de pénétrer dans la prison, les auteurs ont pris la fuite et une course-poursuite s’est engagée avec la police. Celle-ci a toutefois préféré cesser la prise en chasse quand les malfrats ont commencé à tirer à la kalachnikov tous azimuts sur le ring de Bruxelles. Les véhicules utilisés par les auteurs ont été retrouvés plus tard, calcinés.
En juin 2015, l’avocate française de Benabdelhak, ainsi que deux autres personnes, ont été interpellées dans le cadre de cette affaire. Ensuite, en mars 2017, un avocat pénaliste bruxellois renommé, désormais blanchi, ainsi qu’un restaurateur, Luigi M., et son fils, David M., ont été interpellés à leur tour.
Un lien potentiel
Par ailleurs, un lien possible a été évoqué entre cette tentative d’évasion et l’assassinat en 2016 de Frédéric et Claude Hilger. Ces deux frères, plusieurs fois condamnés dans des affaires de grand banditisme, avaient disparu le 8 mars 2016. Deux jours plus tard, des restes de leurs corps ont été retrouvés, dissouts dans de l’acide, à l’intérieur d’une camionnette repêchée dans le canal à Seneffe. Selon divers médias, les enquêteurs soupçonnaient les frères Hilger d’avoir fait partie du commando du 13 avril 2014 à Saint-Gilles.
Il est aussi apparu, selon les éléments rapportés par ces médias, que l’acide dans lequel les corps des frères Hilger ont été dissouts a été acheté chez un droguiste de Kampenhout, Johan Verhaege. Celui-ci tenait un magasin à Schaerbeek. Il a été tué début mai 2016.
Enfin, un autre lien possible a été mentionné dans la presse entre ces affaires et l’incendie criminel survenu en août 2016 à l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie (INCC) à Neder-Over-Heembeek. Cet incendie aurait eu pour but de faire disparaitre des preuves dans le dossier concernant l’assassinat des frères Hilger, en l’occurrence une chaussure qui avait été retrouvée dans la camionnette repêchée à Seneffe. Peu de temps avant cet acte criminel, un individu se faisant passer pour un enquêteur de la police de Charleroi aurait réclamé cette chaussure auprès de l’INCC.
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