Hugh Grant incarne le méchant de service dans «Donjons & dragons»: «Je suis trop vieux et trop moche pour jouer encore les séducteurs»

On a bien du mal à le croire avec le recul, mais au début des années 80, « Donjons & dragons », premier jeu de rôle d’heroic fantasy, était considéré par certains comme… satanique. Les ligues chrétiennes fondamentalistes américaines y voyaient un danger pour la jeunesse, estimant qu’il poussait les adolescents vers la perversion sexuelle, la sorcellerie et le satanisme !

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Ce 29 mars, « Donjons & dragons » est de retour sur grand écran, avec un reboot bien différent, dans la lignée des grands films d’aventure, mêlant action et humour. Nous sommes allés à Paris pour rencontrer le casting ainsi que les réalisateurs de ce blockbuster calibré pour toute la famille, très loin de la noirceur de « Game of Thrones » ou du ton sérieux du « Seigneur des anneaux. »

Parmi les têtes d’affiche, on retrouve Hugh Grant, qui, à 62 ans, ne cherche plus à incarner des personnages romantiques. Ici, il s’en donne à cœur joie dans la peau du méchant de service, Forge Fitzwilliam. Un exercice dans lequel il excelle et semble prendre son pied en cabotinant dans chaque plan, comme il l’avait déjà fait en 2017 dans « Paddington 2 ». « Ça fait cinq, six ans que je m’amuse vraiment avec ce type de rôle, car je suis devenu trop vieux et trop moche pour jouer encore les séducteurs », nous balance-t-il tout de go, avec cet humour very British et cette autodérision qui le caractérisent. « Le charme, c’est un mauvais sort quelque part. Et c’est difficile d’être le personnage principal, le héros. Donc, j’aime bien jouer les méchants ! »

D’ailleurs, quel regard porte-t-il, avec le recul, sur la pléthore de comédies romantiques qui ont fait sa gloire ? « La grande question quand on regarde ces films, c’est de savoir si l’idée qu’une femme et un homme appartiennent l’un à l’autre est vraie ou si c’est un grand mensonge. Et pour avoir fait l’essentiel de ma carrière et ma fortune là-dessus, je pense que c’est un très grand mensonge. Ce qui serait intéressant, c’est voir ce qu’il advient de ces personnages après. Ça reprendrait je pense avec un avocat spécialisé dans le divorce ! » Hugh Grant ou l’art de casser définitivement son image de grand romantique.

Retrouvez les interviews de Regé-Jean Page, Michelle Rodriguez, Chris Pine ainsi que des réalisateurs Jonathan Goldstein et John Francis Daley dans le Ciné-Télé-Revue qui sort ce jeudi 30 mars.