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«L’école de la vie»: la série revient avec une saison 2 encore plus intense sur la Une

Julie de Bona succède à Jérôme Labbé dans cette série autour de la vie dans un lycée produite par Nagui. À voir dès le 30 mars sur la RTBF et à partir du 5 avril sur France 2.

L’école, c’est le filon qu’exploite la fiction française. « Sam », « La faute à Rousseau », avec Charlie Dupont, « Le remplaçant », avec JoeyStarr, et le dernier arrivé « Lycée Toulouse Lautrec », avec Stéphane De Groodt… ça se bouscule dans la course aux téléspectateurs. C’est que ce microcosme est le terreau d’histoires à la fois banales, universelles et existentielles.

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Dans ce terrain de jeu, « L’école de la vie » a trouvé son public : 3,5 millions de fans par épisode pour la saison 1. « Et ensuite, des foyers sociaux et des assocs qui ont demandé à avoir la série en DVD pour servir de base à des débats avec des jeunes », n’est pas peu fier de divulguer Nagui, son producteur. La formule gagnante selon lui ? Attention, leçon d’étymologie. « Educere, en latin, veut dire conduire vers l’extérieur, c’est la mission de l’enseignant, d’élever les élèves. Et en même temps, grâce à ces jeunes, l’adulte grandit. On a voulu mettre l’accent sur la transmission de valeurs, parler des gens qui forment la société de demain », répond Nagui, qui, en tant que fils de prof, connaît bien sa matière.

Inspiré de documentaires

La particularité de cette production est de puiser les sujets de société qui servent d’intrigues à chaque épisode dans la réalité brute, celle des documentaires, transmis aussi aux acteurs pour préparer leur rôle. Cette authenticité dans les problématiques auxquelles sont confrontés les ados transparaît dans les scénarios. En plus de cette règle de base, les créateurs se sont astreints à une contrainte : changer de professeur à chaque saison. Jérôme Labbé était passé ainsi de « Plan cœur » à la salle de classe avec aisance et s’était révélé convaincant en enseignant et papa solo. Au tour de Julie de Bona de s’y coller. Nagui a pensé à elle après l’avoir interviewée à la radio pour « Plan B ». Et voilà la comédienne embarquée dans ce collège à faire la chasse aux figures de style et à animer un atelier théâtre. En plus des cours de français, elle se confrontera au trafic de drogue dans l’école et à la consommation de cannabis, aux troubles alimentaires et psychiques de ses élèves, elle devra gérer le trauma de l’exhibitionnisme et d’un décès, et réglera les soucis d’un gamin en famille d’accueil.

Face à tous ces problèmes bien d’actualité et au malaise de ces gosses, cette Alexandra Delage est la prof qu’on aurait tous voulu avoir à leur âge. Pour autant, elle ne vire pas au caricatural, comme tient à le souligner son interprète : « Ce personnage demande de la subtilité : elle vit un drame et en même temps elle sauve des gamins comme une superhéroïne. Avec le réalisateur, on a travaillé à ce qu’elle reste humaine avec ses failles, à mettre une juste note entre émotion, humour et vérité sans passer pour une donneuse de leçons. »

Par rapport à la première saison, le héros principal a été étoffé. Alexandra Delage est une maman séparée qui se découvre malade. À travers elle, on explore les répercussions de la maladie sur l’entourage, mais aussi le couple, la famille recomposée, la place du beau-parent, celle de l’ex. Bref, c’est dense pour Julie de Bona ! « Et on a ajouté de l’humour », surenchérit Nagui. « Ici, on est autant dans la famille de la prof que dans le bahut. Ces allers-retours montrent la manière dont les profs doivent aussi cloisonner leurs problèmes privés pour faire leur travail et en même temps rester avec leurs capteurs en éveil pour saisir dans les poches sous les yeux, par exemple, ce qui ne va pas chez un élève. »

Que les fans de la première heure se rassurent, on ne doit pas sortir les mouchoirs ! « L’école de la vie » fait réfléchir en se marrant. Et on peut compter sur toutes les générations de la série. Le casting du corps professoral est excellent. Florence Pernel a ce chic de la proviseure dans l’empathie. Mélanie Page, Mme Nagui à la ville, tient bien son rôle de matheuse psychorigide qu’on adore détester. Surtout, Bruno Sanches, le complice d’Alex Lutz dans « Catherine et Liliane », est toujours aussi fabuleux en prof de sport. Il participe beaucoup au succès de la série. Et qui sait si les scénaristes ne développeront pas son personnage pour en faire le centre de la saison 3 ? C’est une rumeur qui circule…

Bercés par Clara Luciani

Quant aux jeunes comédiens retournés sur les bancs de l’école : ils crèvent l’écran. Ils ont une spontanéité, un côté brut de décoffrage qui a scotché Julie de Bona. Une aubaine pour ces talents en herbe qui fait partie de la charte de cette production : « Nous avons noué un partenariat avec la fondation Culture et Diversité, qui aide des jeunes à accéder à des écoles de prestige dans les domaines artistiques et qui les suit jusqu’à l’insertion professionnelle. Ainsi, de jeunes talents ont intégré notre équipe à des postes de l’ombre comme la déco, la régie, la mise en scène. Par ailleurs, nous avons établi un compagnonnage avec la Cité des scénaristes », nous a expliqué la coproductrice Stéphanie Chartreux. Enfin, on ne peut que vous recommander de visionner chacun des six épisodes jusqu’à la fin. Le générique est signé Ambroise Willaume, alias le double créatif de Clara Luciani. La chanteuse interprète la chanson « Beaux », titre original qui ne sera disponible sur aucun album ni plateforme.

« L’école de la vie », saison 2, à partir du jeudi 30 mars sur la Une à 20h45.

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