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La der des ders pour Lionnel Astier dans «Alex Hugo»: «Toutes les belles choses ont une fin»

Le comédien de 69 ans quitte la série dans l’épisode de ce soir – le premier de la saison 9 –, après avoir incarné Angelo durant huit ans.

Que peut-on dire de cet ultime épisode où vous apparaissez ?

Angelo est le seul à savoir qu’il va partir, il ne l’a pas dit à ses compagnons. Ce qui surprend Alex, c’est que tout d’un coup, Angelo prend des décisions que jusque-là il ne prenait pas. Lui qui était un peu le gardien des lois se montre plus libre. La partition était très agréable à jouer.

Partant de là, vous auriez pu vous dire « Bon, je reste ! »…

Sauf qu’il est différent parce qu’il est sur le départ. Il sait que c’est sa dernière enquête, du coup, il lâche un peu les chevaux.

Samuel Le Bihan dit que vous allez terriblement lui manquer, ainsi qu’à la série. Visiblement, il n’y a jamais eu de batailles d’ego entre vous.

Non, vraiment pas. Ça fait un petit moment et déjà sa présence me manque. Il y a une amitié, une vraie complicité et même une fraternité qui sont nées entre nous au fil des tournages.

Qu’est-ce qui a motivé votre décision ?

Je pense que toutes les belles choses ont une fin. Et puis, si je veux faire certaines choses (il partage avec Victoria Abril l’affiche de « Drôle de genre » à Paris), il faut que je prenne le temps de les faire tant que c’est encore possible. Ç’a été une belle aventure et si, comme il en est question, je peux revenir pour un épisode, j’en serai très heureux.

Que retenez-vous de ce dernier tournage ?

Le premier assistant et le réalisateur ont choisi de tourner en dernier le plan où je fais comprendre à Alex que je m’en vais. J’avoue que tout d’un coup, on ne jouait plus, on était vraiment dans la situation. Je crois que c’est un bel épisode. Émotionnellement, c’était très fort de la part de l’équipe, comme de mes copains acteurs. Ça a été un vrai bonheur, avec évidemment beaucoup d’émotion puisque j’étais sur le départ.

Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit en pensant à ces huit saisons ?

Nous avons tourné dans des endroits sauvages, extraordinaires. Qui sont physiquement parfois éprouvants. Je me souviens avoir tourné sur un glacier où l’on pouvait à peine respirer car on était à 4000 mètres. C’était des tournages particuliers, on n’était pas au coin de la rue. L’un des épisodes a été tourné entièrement dans la neige, ce qui est très compliqué pour toute l’équipe. Mais ça donne un rendu d’une grande beauté.

Votre famille n’avait rien à voir avec le milieu artistique, quel a été le déclic qui vous a poussé à faire ce saut dans l’inconnu ?

Je pense que c’est le deuil. J’ai perdu mon père à 10 ans, puis mes deux grands-pères dans les deux années suivantes. À 13 ans, j’étais le dernier homme de la famille. J’ai dit à ma mère « Je voudrais être scénariste » alors que dans mon milieu, personne n’avait jamais prononcé le mot.

« Alex Hugo », 1er avril, 20h55, la Une.

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