«Ça n’avait jamais été fait!»: Alec Mansion nous révèle les secrets de «Alors on chante… au cinéma», son projet fou, entre concert et film, avec Lio et Plastic Bertrand
Le chanteur belge sera en tournée dans les salles de cinéma dès le 27 avril.

Comment se renouveler à une époque où les gens sont devenus plus frileux à l’idée de se déplacer pour aller voir un film ou un concert ? Peut-être en alliant les deux ! C’est en tout cas ce que propose Alec Mansion avec son projet « Alors on chante… au cinéma ». Il s’agit d’un film dans lequel un être maléfique surnommé Wolf (incarné par un Renaud Rutten cabotin en diable) cherche à éradiquer la musique et réduire les artistes au silence (il se dirait même qu’il est à l’origine du covid, pour fermer les lieux de culture !). A partir de là, Alec Mansion apparaît sur scène, devant l’écran, pour contrer le Wolf en chantant avec le public des tubes allant essentiellement des années 60 à 80, des Beatles à Hugues Aufray en passant par les Rolling Stones, Polnareff, Michel Fugain, Brel, Supertramp, Gérard Lenorman… Une quarantaine de chansons au total et une sélection pour le moins éclectique. Au public de se lever et donner de la voix avec Alec Mansion, qui de son côté se retrouve parfois dans le film (où il arrive à bord de la DeLorean de « Retour vers le futur » pilotée par Plastic Bertrand en Doc) pour déjouer les plans du Wolf. Le tout narré en voix off par Lio. Une expérience entre cinéma et concert qu’il faut prendre au second degré, en y allant avec l’idée qu’on va s’amuser entre amis pour pousser la chansonnette tous en chœur !
Comment est née l’idée de ce ciné-spectacle ?
L’idée a germé dans ma tête il y a quatre ans. Je devais me produire à Liège devant 15 000 personnes. Et mes musiciens, bloqués dans les embouteillages, ne sont jamais arrivés. Les organisateurs m’ont demandé de quand même monter sur scène. Je suis venu juste avec mon guitariste et j’ai fait chanter à la foule des chansons que tout le monde connaît des années 60 à nos jours. Je soufflais les paroles et le public suivait. Le concept est parti de là. Musicalement, on ratisse très large, il y a des chansons pour tout le monde, ça s’adresse autant aux grands-parents qu’aux petits-enfants. Les chansons sont des madeleines de Proust.
Comment s’est rajoutée l’idée de faire ça dans les cinémas avec une interaction entre la salle et un film ?
J’ai appelé un scénariste pour créer une vraie histoire avec un despote qui veut imposer le silence sur terre Avec le public, on va lutter contre lui avec les ondes positives de la musique.
Il y a beaucoup de second degré dans le film…
Oui, c’est une comédie belge. On ne s’est pas gêné. Mais il y a une vraie parabole. Ce monstre est intemporel. Tous les créatifs ont toujours été confrontés à des obstacles et malgré ça, ils sont arrivés à créer des chansons qui sont toujours là aujourd’hui.
Combien de temps a pris la réalisation de ce projet ?
Ce qui m’a pris le plus de temps, c’est d’arriver à expliquer le concept à des producteurs. Ce n’était pas gagné car ils se demandaient si c’était un film ou un concert, alors que c’est un peu des deux. Mais ils ont signé car ils ont trouvé que c’était novateur. C’est quelque chose qui n’a jamais été fait. Ça a pris quatre à cinq mois pour les tournages et ensuite 6 mois pour faire toute la musique du film. Au total, c’est deux ans de travail, avec des équipes belges. J’en suis fier. On a fait travailler une centaine de personnes toutes issues de chez nous. C’est pour ça qu’il y a cette couleur second degré, car c’est un esprit qu’on connaît bien en Belgique. Même s’il y a quelques amis français de « Stars 80 » que j’ai invités à apparaître dedans, avec Patrick Hernandez, Jean Schultheis et Phil Barney.
Votre spectacle aurait pu être fait dans une salle de concert avec un écran projetant derrière le film. Pourquoi avoir tenu absolument à ce que ça se joue dans des salles de cinéma ?
Il n’y a pas un endroit plus formidable qu’un cinéma pour être en immersion dans une fiction et une histoire. Et il y a un grand écran, ce ne serait pas pareil qu’avec un petit écran en concert. Qui plus est, au cinéma, on est censé être dans la pénombre et ne pas faire du bruit, et là, on casse les codes, on part dans un délire. Chanter au cinéma, se lâcher en groupe dans une salle, c’est audacieux. Et on retrouve ce plaisir de vibrer ensemble qu’on a perdu durant deux ans avec le covid.
Vous insistez sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un karaoké. A part pour quelques morceaux, les paroles ne sont pas affichées sur l’écran…
Effectivement. C’est mon brevet : je préfère souffler les paroles aux gens, un peu comme dans une fête de famille. Il suffit qu’il y ait assez d’espace entre deux phrases dans la chanson pour qu’on puisse le faire. Les paroles ne s’affichent que lorsque le débit est trop rapide.
Vous avez été satisfait par la réaction du public lors de l’avant-première qui s’est déroulée à Bruxelles ce mardi ?
J’ai été très surpris. Je ne m’attendais pas à ce que les gens se mettent à chanter dès la première chanson. La sauce a pris tout de suite pour mon plus grand bonheur.
Infos : https ://alorsonchante.com/
En tournée en salles de cinema :
27.04.2023 BRUXELLES │ UGC De Brouckère
28.04.2023 MALMEDY │ Moviemills
05.05.2023 BRAINE L’ALLEUD │Kinepolis
06.05.2023 LIÈGE │ Kinepolis Rocourt
07.05.2023 LIÈGE │ Palace
09.05.2023 MONS │ Imagix
12.05.2023 NAMUR │ Acinapolis
16.05.2023 TOURNAI │ Imagix
23.05.2023 CHARLEROI │ Pathé
26.05.2023 VERVIERS │ Pathé
A lire aussi

Festival de Cannes: la Palme d’or pour la Française Justine Triet, 3e réalisatrice sacrée de l’histoire (vidéo)

«On a retrouvé la 7ème compagnie!»: pourquoi Aldo Maccione est remplacé par Henri Guybet

Festival de Cannes: Natalie Portman joue avec son image d’actrice

Melissa McCarthy: «Pour jouer Ursula dans ‘’La petite sirène’’, je me suis inspirée des drag-queens»

«Cette controverse ne m’a pas vraiment affectée»: Halle Bailey, Ariel dans le remake live de «La petite sirène», revient sur les polémiques suscitées par le film
