La SOFICO annonce le retour en force des chantiers de nuit: «Ces chantiers peuvent surprendre les conducteurs»

Avec la fin de l’hiver, les travaux autoroutiers de rénovation reprennent. Prévus pour durer des semaines ou des mois, ils sont bien connus des conducteurs. Ce n’est pas toujours le cas des chantiers de nuit qui font aussi leur retour.

« La pratique des chantiers de nuit a commencé à être implantée voici dix ans. Elle est désormais la règle à certains endroits. Et nous l’utiliserons encore plus si des possibilités se présentent », explique Héloïse Winandy, porte-parole de la SOFICO, le gestionnaire du réseau structurant wallon. L’organisme lance une campagne de prévention, le long des grands axes, en ce début de printemps sur les chantiers avec un focus sur ceux qui se déroulent la nuit.

« Nous arrivons dans la saison où la fréquence des interventions nocturnes augmente », poursuit notre interlocutrice. Ces chantiers concernent en priorité les zones très fréquentées où il faut soustraire une voie à la circulation pour retirer par brossage les feuilles morts, le sable ou les graviers des filets d’eau. On peut aussi opérer des curages, des ramassages de détritus ou du fauchage.

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Chantiers de courte durée

« En région liégeoise, l’E40 entre Loncin et Cheratte est l’un des tronçons où nous utilisons systématiquement les chantiers d’entretien de nuit. Pas moins de 130.000 véhicules l’empruntent quotidiennement. L’objectif est de limiter l’impact sur la circulation », souligne Héloïse Winandy. La partie de l’E40 qui se poursuit entre Cheratte et Thimister est également concernée, tout comme Loncin-Flémalle sur l’E42, l’A604 entre Bierset et Seraing, l’E25 entre Hermalle-sous-Argenteau et Liège, ainsi que l’E42A27 de l’échangeur de Battice au Laboru.

Dans les autres provinces, citons notamment comme zones très fréquentées : le tronçon E42-E19 à partir de La Louvière jusqu’à la frontière française dans le Hainaut, l’E411 entre Stockem et la frontière avec le Grand-duché dans le Luxembourg, l’E19 de Nivelles à Familleureux et le Ring 0 dans le Brabant wallon.

« Ces chantiers de nuit sont de courte durée. Mais s’ils sont éclairés et annoncés par la signalisation, ils peuvent surprendre les conducteurs », prévient Héloïse Winandy. Tous les types de travaux confondus, on recense en moyenne par an quatre décès et 174 blessés (108 accidents) à la hauteur d’un chantier sur les autoroutes wallonnes. Chaque semaine, sur les autoroutes belges, deux camions absorbeurs de chocs sont endommagés à la suite d’un accident de circulation. Ces engins accompagnent les interventions de courte durée (max. 3 heures) parfois mobiles. Ils protègent comme de véritables boucliers les ouvriers qui travaillent parfois à cent mètres seulement.