Jean et Suzanna l’avaient depuis 15 ans, mais ont été obligés de le détruire après une plainte de leurs voisins: «Qu’est-ce que je peux faire maintenant? Attendre la mort…»


Cela fait plus de 50 ans que Jean et Suzanna élèvent des pigeons. En 2008, le couple emménage dans un bungalow et obtient un permis d’élevage pour 50 animaux. Au départ, l’idée ne semble pas poser problème aux voisins, explique HLN.
« Le père de notre voisin aimait en manger. Si nous en avions un qui ne volait plus, il l’abattait et c’était pour lui », explique Suzanna.
Si tout semble se dérouler sans encombres, les choses vont très vite changer au décès du père de leur voisine. En effet, pour revenir à leur abri, les pigeons doivent d’abord se poser sur le point le plus haut qu’ils puissent trouver dans leur environnement, soit le toit des voisins.
« Ils y font régulièrement leur besoin », précise Suzanna. Excédés par cela, les voisins se sont donc plaints. « Leur donner des idées comme placer un faux corbeau, des épingles à pigeon, un drone et même un nettoyeur haute pression n’ont rien donné », explique leur propriétaire.
En 2019, les voisins se rendent alors devant le juge de paix pour se plaindre de nuisances et de troubles excessifs du voisinage. Les pigeons de Suzanna et Jean seraient responsables de la salissure des panneaux solaires, des tuiles, du mobilier de jardin, de la piscine et des jouets des enfants. Même l’eau de pluie serait contaminée.
Impossible, selon Suzanna, qui évoque un harcèlement systématique. « Nous allons chercher un nouveau propriétaire, mais s’ils relâchent les pigeons, ils reviendront très vite. Et où pensez-vous qu’ils vont se poser, maintenant qu’il n’y a plus de pigeonnier ? », réagit Suzanna.
Au total, les voisins ont facturé plus de 50.000 € de dommages et intérêts auxquels le tribunal de Louvain a ajouté 28 776,28 € comprenant le préjudice moral et la dépréciation de la valeur de la maison. Les 6500 € du rapport d’expertise reviennent également à Jean et Suzanna qui ont 10 jours pour détruire leur pigeonnier s’ils ne veulent pas une astreinte journalière de 750 euros.
« S’ils doivent partir, ils doivent partir », dit Jean. « C’est mieux que d’avoir des problèmes avec les voisins. Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? Attendre la mort. »
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